Championnat

Bilan Ligue 2 (11/20) : Guingamp ne passe pas le cap

Le bilan de la saison par ML2

Neuvième de Ligue 2, Guingamp échoue à huit points de la zone des playoffs. Régulièrement cité parmi les potentiels outsiders, le club costarmoricain n’aura fait partie du top 5 que quatre journées sur 38 et n’aura plus jamais réussi à y entrer après la 15e journée. Pendant un cycle de trois ans, le coach Stéphane Dumont aura posé des fondations solide mais termine sur un constat de stagnation avant de partir. L’En Avant fait du surplace.

Du potentiel et des promesses

Guingamp a beau perdre ses meilleurs éléments offensifs à chaque mercato estival (Pierrot et M’Changama en 2022, Livolant en 2023), l’escouade d’En Avant avait encore de quoi faire trembler cette saison. Malgré un creux de novembre à février, Amine El Ouazzani termine avec 11 buts au compteurs, Baptiste Guillaume en signe 8. Enfin épargné par les blessures, Mehdi Merghem marque cinq fois. Hugo Picard, parmi les révélations de la saison passée, a parfois eu du mal à confirmer (3 buts, 3 passes). Enfin, Amadou Sagna, arrivé de Niort a joué à merveille son rôle de super-sub : 5 buts et 5 passes décisives. Défensivement, l’EAG a pu continuer de compter sur un patron dans l’axe, Donatien Gomis, dont l’absence s’est d’ailleurs faite ressentir lors des cinq derniers matchs.

La formation bretonne, après deux saisons terminées à la sixième place, espérait franchir un cap, avec quelques recrues qui ont déjà fait leur preuves en Ligue 2. Si le géant Kalidou Sidibé (ex-QRM) réalise une saison honnête dans l’entre jeu, l’exercice a été beaucoup moins convaincant pour Jonathan Iglesias (ex-Paris FC) quasiment disparu du terrain à partir de l’automne. Abdallah Ndour (ex-Sochaux) a lui passé la saison à l’infirmerie en raison d’une blessure au tibia. Son poste, celui d’arrière gauche a été maudit pour l’EAG puisque son concurrent naturel, Lenny Vallier s’était lui même rompu les ligaments croisés du genou pendant la préparation estivale pour ne reparaître qu’en avril. La troisième solution, Aymen Ben Mohamed, revenant lui-même d’une saison blanche dues à d’importants soucis physique en a profité pour se relancer… avant de rechuter à son tour. Stéphane Dumont a donc dû s’en remettre à Lucas Maronnier (24 ans), joueur du groupe réserve en National 2 et latéral droit de métier.

Des pépins et des scénarios récurrents

Malgré des atouts évidents, l’En Avant va montrer des limites qui ne l’empêcheront de suivre le rythme des plus grands. À une seule reprise cette saison le club aura réussi à enchaîner deux victoires d’affilées (contre deux futurs relégués, Concarneau puis Valenciennes, au mois de mars).

Premier mal chronique de cette équipe : l’incapacité à performer correctement à Roudourou, déjà observée lors de la saison précédente. Avec le 15e bilan de Ligue 2 à domicile, l’EAG n’a glané que 22 points à la maison et offert que cinq victoires à son public, de quoi user l’optimisme des plus fervents supporters.

Malgré le potentiel offensif évoqué plus haut, Guingamp gâche beaucoup trop de situations. Sixième au classement des expected goals (buts attendus), l’EAG n’affiche que la 11e attaque du championnat. « C’est une limite pour nous depuis le début de saison » confiera le coach Dumont, en avril. Symbole de cette difficulté à conclure, le taux de conversion affolant des penaltys guingampais : 25% (1 sur 4).

Le nouveau cycle déjà enclenché

Face aux limites de son équipe, le coach Dumont n’est pas resté passif : changement de système avec un 4-4-2 évoluant vers un 4-2-3-1, changement de capitaine, le brassard passant du bras d’Enzo Basilio à celui de Dylan Louiserre. Guingamp s’offrira quelques sursauts mais finira toujours par rechuter, avant un sprint final qui ressemblait plutôt à une décélération (quatre défaites en six matchs) en contraste avec ce que l’EAG avait montré les saisons précédentes.

La troisième et dernière saison Dumont à l’EAG est la moins bonne sur le plan comptable avec 51 points obtenu. Son successeur, Sylvain Ripoll aura a charge de relancer une nouvelle dynamique. S’il héritera d’une structure d’équipe cohérente, il devra sans doute faire face, à son tour, aux départs d’excellents éléments offensifs.

L’équipe-type selon les temps de jeu

Le XI : Basilio – Sivis, Lemonnier, Gomis, Ben Mohamed- Merghem, Louiserre, Sidibé, Picard, El Ouazzani, Guillaume

Le banc : Niasse (g) Sagna, Riou, Roux, Lobry, Maronnier, Manceau

Le bilan de Fred Le Grand (président)

(Source : Ouest-France)

« On est tous un peu déçu. On a manqué la marche puisqu’on s’était fixé l’objectif de titiller le top 5, qui était peut-être à notre portée. On y a cru un petit peu mais, comme la saison précédente, on n’a pas su saisir des opportunités. Autre déception, les résultats au Roudourou (4 victoires seulement). Une belle saison ne peut être aboutie que si on prend des points chez nous, devant nos supporters. »

Photo Dave Winter/FEP/Icon Sport

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