C’est miné par les problèmes d’infrastructures, des matchs décalés à cause de problèmes d’éclairage à René-Gaillard et globalement des moyens bien inférieurs à beaucoup de concurrents pour la montée que le Chamois Niortais FC a fini la saison 2023-2024 de National sur les rotules. Manquant par la même occasion pour quelques points la remontée en Ligue 2, alors qu’il occupait une place favorable pendant très longtemps. Dans une interview accordé au Courrier de l’Ouest, le coach Philippe Hinschberger – qui n’a malheureusement pas encore pu faire le point avec son dirigeant Mikaël Hanouna malgré ses sollicitations en vue de la saison prochaine – ne cache pas son inquiétude et sa crainte de ne pas pouvoir réitérer de tels exploits une année de plus, alors que le championnat devient de plus en plus compliqué. Pointant même du doigt un risque de relégation en N2…
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« Pour moi, les Chamois sont en danger de mort. Ce que les gens n’ont pas pris en compte, c’est que l’année prochaine tu vas te battre avec Sochaux, Dijon, Nancy, Troyes, Le Mans, j’en passe et des meilleurs. Regardez qui est relégué cette saison : Épinal, Villefranche, Cholet, GOAL, Avranches. Sans leur manquer de respect, que des petits clubs avec des terrains de campagne. Et nous, on prend cette voie-là. Quand tu regardes le visage de la Ligue 2 la saison prochaine avec Lorient, Clermont, Bordeaux, Saint-Etienne ou Metz, ces clubs ont pris une énorme avance sur nous. On ne peut pas continuer comme ça, on va droit dans le mur. »
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« Je peux vous dire que si pareille situation s’était présentée à Amiens, la moitié de l’effectif ne se serait pas entraînée. Cette saison, c’est passé parce que dans l’effectif tu as trois mecs à l’état d’esprit exceptionnel, Paul Delecroix, Bruno Ecuele Manga et Quentin Bernard, qui sont venus s’entraîner tous les jours sans broncher. Et puis les historiques du club comme Franck Azzopardi et Pascal Landais ont été exemplaires […]. Il faut se mettre autour de la table et discuter. Ou alors, on doit être clair : si on préfère que les Chamois évoluent en National 2 ou en dessous, il faut le dire. On est quand même le club pro de la ville, du département. Mais aujourd’hui, et c’est Quentin Bernard qui le souligne : quand tu signes ici, l’idée c’est surtout de vite repartir alors que par le passé c’était l’inverse. Le club est agonisant, sous respiration artificielle. Il est plus que temps d’agir. »
L’entretien complet avec nos confrères du Courrier de l’Ouest est à retrouver sur le site de Ouest-France : ouest-france.fr
Photo Herve Bellenger/Icon Sport