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Bordeaux – Albert Riera : « Pendant le mercato je vais être dur, si tu n’es pas assez bon un autre viendra te remplacer »

Après la victoire la plus éclatante de la saison des Girondins (4-0), l’équipe a malheureusement dû s’incliner (4-2) contre Concarneau, un club d’ores et déjà relégué dans un scénario très particulier. Alors que l’entraîneur de Bordeaux essaye de se projeter sur la saison prochaine, son président semble se préoccuper d’autres choses comme le futur passage devant la DNCG, laissant les Marine et Blanc inquiets alors que la montée n’a pas pu être obtenue cette saison. En conférence de presse, avant de parler de ses ambitions pour l’été et de glisser un mot sur l’arbitrage en pensant à USC-FCGB et à l’expulsion de De Amorim, Albert Riera a confirmé que Biumla, Barbet et Michelin sont toujours blessés, tandis que Bokélé est malade et devrait lui aussi manquer l’ultime rencontre de la saison face au voisin Pau.

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« J’aimerais commencer par l’importance, l’urgence et la nécessité d’instaurer le VAR dans cette Ligue 2. On a un système qui est venu dans notre football pour nous aider tous. Si on joue tous avec les mêmes règles, pourquoi ne serions-nous pas tous égaux (sur le plan de l’arbitrage) ? Je le ressens comme ça. C’est une critique qui, je l’espère, sera constructive. Avec le niveau des arbitres en Ligue 2, l’arrivée du VAR est urgente et nécessaire. J’espère que l’année prochaine elle sera là (comme prévu). »

« Je ne parle pas souvent de ça car je respecte la vie privée de tous, et je veux que la mienne aussi soit respectée. Mais je suis quelqu’un qui vit presque ici (au centre d’entraînement, ndlr.), de 8h ou 8h30 le matin jusqu’à 20h00 beaucoup de fois. Je ne suis pas venu avec ma famille, je suis tout seul pour avoir tout le temps nécessaire pour redonner à ce club que j’aime tout l’amour qu’il m’a donné. Jamais je n’entraînerai un autre club de Ligue 2, je suis venu ici parce que c’est Bordeaux. Si c’était un autre club, je ne serais pas ici. Je suis beaucoup plus un manager de vestiaire qu’un bon entraîneur (pour le moment), je sens ce qu’il s’y passe. C’était la première fois que ça m’arrivait, après le dernier match, d’entendre quelques requêtes de « démission » (le concernant). Je me sens responsable, mais pas coupable. Ça c’est différent. Quand on me dit « démission », d’abord je ris. Parce que ça, ça arrivera quand c’est moi qui ferai le projet et que ça ne marchera pas. Je veux dire avec mon style, mes joueurs, mes idées, mes ingrédients. Je serai alors le premier à dire que je ne serai pas un problème ici. »

Riera veut avoir les mains libres pendant le mercato

« Quand j’arrive en octobre, c’était pour un projet à moi. On a été le seul club de Ligue 2 à ne pas avoir recruté en janvier, le seul. Dunkerque, ils étaient dans les dernières équipes au mois de décembre. C’est important de recruter, le football c’est ça, nous les entraîneurs on dépend des joueurs. Après, d’un autre côté je suis obligé de protéger toujours les joueurs pendant l’année. Maintenant, pendant le mercato, je vais être dur. Le projet va être le mien et je veux que le club réussisse à gagner. Ce club mérite d’être à la hauteur de son histoire. Même si pendant la saison, vous devez comprendre que je vais toujours protéger mes joueurs en public, toujours. Après, c’est un monde professionnel et si tu n’es pas assez bon, un autre viendra te remplacer, c’est comme ça. On n’est pas là pour ne jouer qu’avec des amis. Si ce projet est à moi, si le club décide qu’il me donne les clés pour faire ce projet, je serai alors le responsable et si ça ne marche pas, je m’en vais. Mais cette année (2023-2024), ce n’est pas moi. »

« Le club (comprendre les dirigeants) a déjà la liste des joueurs que je veux. Il n’y a pas de noms, juste des caractéristiques que j’ai ciblées, je n’ai pas besoin d’argent mais juste de joueurs libres, en fin de contrat… Je travaille avec la réalité, même si pour moi c’était plus facile de dire « j’ai besoin d’un budget de 8 millions d’euros ». Non non, zéro ! Et le club a la liste. Cette liste, je ne sais pas où on en est. On est à deux matchs de la fin de la saison et je ne sais pas, rien. Silence. Alors je ne sais pas où on ira mais je vous le dit de mon point de vue. Si c’est avec moi, c’est comme ça. Si ce n’est pas avec moi, merci pour l’opportunité, j’ai essayé de faire au mieux moi-même […]. Si c’est moi qui suis ici l’an prochain, il y aura un projet réel et sérieux, à la hauteur de l’histoire de ce club. J’ai donné tout ce que je pouvais pour le moment, maintenant c’est au club de travailler. Et le plus vite possible. »

Photo Alexandre Dimou/Icon Sport

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