Sans succès depuis quatre journées en National, le club relégué de Ligue 2 qu’est le Nîmes Olympique est à nouveau en grand danger de descente en N2, seulement trois années après sa relégation de Ligue 1 ! La dégringolade des Crocos (14e) et la méforme actuelle ont coûté sa place à Frédéric Bompard, qui a été écarté du poste d’entraîneur principal et remplacé par l’ancien joueur nîmois Adil Hermach, technicien de l’équipe réserve depuis le début de la saison et promu avec l’équipe première pour tenter de la sauver d’une nouvelle catastrophe. En conférence de presse partagée par le site d’actualités Objectif Gard, le nouveau coach et le directeur sportif Sébastien Larcier étaient présents pour parler des événements récents et du sprint final en championnat.
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Larcier : « La séparation avec Fred (Bompard), c’est à cause des résultats, de la dynamique de résultats actuelle, à ce moment-là de la saison. La nomination d’Adil (Hermach), c’est parce que je trouvais que c’était la personne idoine pour prendre ce relais. Ça fait dix mois que je côtoie Adil, je vois la relation qu’il a su créer avec ses joueurs, cette proximité, cette exigence, ce projet de jeu qui me plaît. Il y a eu beaucoup de retours positifs aussi des joueurs qui montent avec nous (en équipe première) depuis la réserve. Et puis il y a la personnalité d’Adil, qui me plaît beaucoup. Vous imaginez bien que vu la relation que j’ai avec Fred, c’était un moment très difficile pour nous. Humainement, c’était un moment particulier que je n’ai pas apprécié. J’ai pris cette décision en accord avec ma direction. Le match d’Épinal a été un élément déclencheur, j’ai trouvé l’équipe un petit peu inactive. J’ai ressenti de la lassitude de la part de mes joueurs. Je trouve qu’on n’était pas dans l’état d’esprit dont on avait besoin sur ce match-là pour nous en sortir. On a beaucoup échangé avec Fred, encore ce matin j’étais avec lui et à la fin on s’est dit qu’on ne pouvait pas y arriver si cet état d’esprit-là perdurait. À travers les échanges que j’ai eus avec Fred tout le week-end, il a fallu à un moment donné que je tranche. »
Hermach : « Qu’est-ce qu’on va mettre en place, en si peu de jours ? C’est difficile d’avoir la prétention de dire que je peux tout changer et y arriver, d’une part. Je prête beaucoup d’importance au côté humain donc la première chose, sur ces quatre jours (avant Versailles), c’est de retrouver une famille. Je ne dis plus une équipe moi, je dis une famille. À partir du moment où la famille vit bien ensemble, qu’elle prend du plaisir sur le terrain, c’est déjà un grand pas en avant. On n’aborde même pas encore les termes technico-tactiques, tout ça. Humainement, il faut déjà essayer de créer quelque chose parce que sans ça, je peux faire le projet de jeu que je veux et ça ne marchera pas. Mais bien sûr que c’est jouable (le maintien), bien sûr. C’est compliqué, je peux tout entendre et on va se parler franco. J’ai fait mes devoirs dans cette salle-ci quand j’étais petit, je vais tout donner aujourd’hui dans cette même salle pour essayer de sauver le Nîmes Olympique. Je vous laisse deviner l’énergie que je vais y mettre. Et si ce n’est pas possible, je le rendrai possible. Après, ça ne reste que du football bien sûr, on ne maîtrise pas tout. Mais en termes d’investissement, de tenter de fédérer des personnes autour de moi – et je parle de tous les nîmois, tous les mecs qui aiment le club, pour ça vous pouvez compter sur moi. »
Photo Alexandre Dimou / Icon Sport