Le passage à une nouvelle année est souvent synonyme de bonnes résolutions, et même si la volonté y est, ce n’est pas forcément le cas des résultats. Certaines équipes de Ligue 2 ont profité de la trêve hivernale pour faire table rase du passé et repartir sur d’excellentes bases en 2024, tandis que d’autres ont totalement délaissé les habitudes qui avaient fait leur succès.
Parmi les meilleurs élèves de 2024, comment ne pas évoquer Dunkerque ? Avec huit arrivées et quatre départs lors du mois de janvier, les Maritimes n’ont pas hésité à tout changer pour essayer de sauver leur saison. Un choix gagnant, puisque les hommes de Luis Castro forment jusqu’ici la meilleure cylindrée de l’année. Invaincue depuis dix matchs, l’USLD s’est appuyée sur une efficacité dans les deux surfaces retrouvée et quelques succès à l’arraché face à l’ASSE (1-0), le VAFC (2-1) ou encore Troyes (2-1) pour glaner la bagatelle de 24 points et remonter à la 14e place au classement général.
Du côté du Forez, l’ASSE semble aussi avoir trouvé la recette pour retrouver des couleurs. Les Verts n’avaient pourtant pas commencé 2024 de la meilleure des manières. Un triste match nul contre Laval (0-0) et deux défaites inquiétantes contre Amiens (0-1) et Dunkerque (0-1) pouvaient porter à croire que Saint-Étienne s’apprêtait encore à laisser passer le wagon de la montée. C’était sans compter sur un gros sursaut d’orgueil à la mi-février. En plein doute, l’ASSE s’est notamment appuyé sur les résurrections de Cafaro et Chambost, mais aussi les premières réalisations de Cardona, pour faire le plein de confiance contre l’ESTAC (5-0), Angers (3-0), ainsi que Bastia (4-0) et le leader auxerrois (1-0). Des succès références, qui ont permis aux hommes d’Olivier Dall’Oglio de rester invaincus pendant six matchs. Avec vingt points pris sur trente possibles, ils sont désormais troisièmes à deux longueurs d’Angers et leur rêve de montée directe, un temps illusoire, pourrait désormais devenir réalité.
Troisième en 2024, l’AJA a eu du mal à lancer son année en butant successivement sur Grenoble (1-1), Guingamp (1-1) et Pau (1-1). Mais les Auxerrois ont pris la bonne habitude de rarement quitter les pelouses de Ligue 2 avec les mains vides, même lorsque le contenu s’avère plus timide. Ils ont notamment bataillé à 10 contre 11 pour arracher trois points inespérés dans un duel crucial face à Angers (1-0), avant d’assurer l’essentiel à Annecy (2-0). À l’image de leur plus récent succès contre Caen (2-1), les Bourguignons continuent de prouver qu’ils ont les ressources nécessaires pour passer outre la tempête et maintenir le cap vers la montée.
Ils partagent d’ailleurs leur troisième place avec Amiens, qui a également pris 17 points sur ce premier trimestre. Les Picards ont bien commencé avec trois victoires consécutives sur la plus petite des marges, avant de connaître un gros creux et six matchs sans victoire entre le 3 février et le 2 mars. Une mauvaise dynamique, rompue par un déplacement réussi sur la pelouse de Raymond-Kopa et une belle victoire face à Angers (3-1) juste avant la trêve internationale.
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Tout le contraire de Grenoble, qui n’y arrive décidément plus depuis de nombreuses semaines. Les Isérois avaient fait preuve de fébrilité en concédant le nul contre Dunkerque (2-2), avant de montrer les crocs contre Auxerre (1-1) puis Caen (5-1). Deux soirées réjouissantes au Stade des Alpes, suivies d’une longue traversée du désert traduite par six défaites d’affilée. Que ce soit face à Bordeaux (0-1), Troyes (1-3), Pau (0-1), Bastia (0-1), Laval (0-2) ou Rodez (1-3), le GF38 n’a jamais été en mesure de trouver les solutions pour mettre fin à l’hémorragie. Avec, surtout, une perte de qualité notable dans le contenu. En conséquence, Vincent Hognon a laissé sa place à Laurent Peyrelade pour essayer de maintenir le navire alpin à flots et de se rapprocher d’un top 5 que son équipage n’avait jamais quitté lors de la phase aller.
Sans trop de surprise cette fois, Valenciennes ne fait pas non plus partie des bons élèves de Ligue 2 en 2024. Malgré une première victoire à domicile contre Bastia (3-1) et quelques matchs nuls courageux contre les prétendants à la montée lavallois (1-1), auxerrois (0-0) ou angevins (0-0), le destin du VAFC semble scellé. Il faudra croquer à pleines dents dans la Coupe de France et une demi-finale de prestige contre l’OL pour tenter de savourer un tant soit peu cet exercice ô combien compliqué. Avec respectivement huit et neuf points en dix matchs, Ajaccio et Pau ont également eu du mal à imprimer le rythme préalablement observé. La dynamique de la formation de Nicolas Usaï reste meilleure que celle de l’équipe d’Olivier Pantaloni, mais pour l’un comme pour l’autre, le retour de la trêve sera déterminant pour savoir de quel côté du tableau regarder d’ici le mois de mai.
Angers, 16e de ce classement, tente comme il le peut de s’accrocher à sa deuxième place au tableau général. Avec des résultats en dents de scie, le SCO peine à retrouver la régularité et la solidité à domicile qui lui avaient permis de se présenter comme un solide prétendant à la montée directe. Le retour en force de l’ASSE et la résilience du Stade Lavallois menacent dangereusement les ambitions d’Angevins qui n’ont plus le choix que de remettre le bleu de chauffe dès la 30e journée s’ils veulent retrouver une place dans l’élite.
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Tableau : Transfermarkt
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