Neuvième de Ligue 2 après la 29e journée, l’Amiens SC reste en embuscade pour la cinquième place du championnat qu’il aimerait bien prendre à Rodez pour participer aux Play-offs d’accession en Ligue 1. En attendant, le club des Hauts-de-France continue de travailler sereinement, avec exigence mais sans pression de résultats dan l’immédiat. Invité de l’émission 100% sport en Picardie sur le site internet du Courrier Picard, le président Bernard Joannin a répondu aux dernières rumeurs sur une possible vente de l’ASC en précisant qu’il n’y avait aucune urgence pour vendre et qu’il ne se précipiterait pas pour choisir ses successeurs.
À lire aussi >> Amiens – Omar Daf : « On s’est donné les moyens de rester en course pour les playoffs »
« On parle d’intérêts d’un fonds de pension de familles saoudiennes, américaines… Soyons fiers que l’Amiens SC intéresse autant de personnes ! Le travail que nous avons fait depuis des années tous ensemble, sur le plan du sportif, de la formation et des finances… Depuis le rachat, le club a multiplié par 10 ses fonds propres. Ce n’est pas pour ça que je vais dépenser l’argent à tout va. Je suis un gestionnaire. On me demande toujours si je suis passionné. Oui, je suis une personne passionnée par la création et la gestion des entreprises. Quant à la passion débordante de certaines personnes dans le football, je ne l’ai pas. Je la maîtrise. Ça doit être une très bonne nouvelle, pour l’ensemble des salariés, d’avoir à la tête du club une personne qui a la tête sur les épaules. Nous ne sommes pas éternels, la vie est comme ça. Je dois prévoir l’avenir. Structurer l’entreprise et la rendre désirable est une bonne chose. Ça ne veut pas dire que ça (la vente de l’Amiens SC) sera demain ou après-demain. Mais je veux rendre cette entreprise sexy. »
« Je ne veux pas balayer du revers de la main tout ce qu’on a construit avec les actionnaires, les entraîneurs passés ou présents. Il faut faire attention dans une transmission d’entreprise, à ce que les gens qui arrivent ne soient pas des personnes attirées par un pseudo gain. Je souhaite, si un jour je passe la main, le faire à des gens qui continuent de construire, d’organiser pour rendre le club encore plus fort. Ce club a montré que sportivement, il pouvait avoir un avenir en Ligue 1. Il y est resté trois ans, c’est une belle performance pour une ville comme Amiens. Il a montré aussi une solidité financière, nous passons toujours sans souci devant la DNCG. Ce sont des choses qui se sont construites dans le temps. »
Le sprint final qui approche
« Si on regarde les derniers matchs de l’Amiens SC, mis à part le faux pas contre Caen qui est aussi une équipe très, très puissante, on n’a pas perdu ! On aurait dû avoir, si mes calculs sont justes, quatre points de plus car deux fois nous avons été rejoints à la dernière minute du temps additionnel – par notre faute. Cette équipe a un véritable potentiel. C’est à elle de le réaliser. Nous sommes à 42 points, je pense que le maintien sera à 45. N’oublions pas que nous ne sommes qu’à neuf points du premier relégable et à un point de la cinquième place. C’est pour ça (parce que le championnat est si serré, ndlr.) que les chiffres des spectateurs et téléspectateurs de la Ligue 2 sont en forte progression. »
« J’adore les punchlines, et je dis toujours : « dire fait sourire, faire fait se taire ». Dans la vie, parler, je laisse ça aux autres. Je préfère être dans l’action, que mes joueurs et que mon coach le soient. Une victoire, c’est une résultante, une conséquence d’un travail, d’un investissement. Ce qu’il faut c’est travailler, travailler, encore travailler. »
Source : courrier-picard.fr/
Photo Hugo Pfeiffer/Icon Sport