Le Grenoble Foot 38 a choisi Laurent Peyrelade pour succéder à Vincent Hognon sur le banc de l’équipe en Ligue 2. Ce vendredi, le nouveau coach isérois était présenté à la presse en compagnie du directeur général du club, Max Marty. A la veille d’un déplacement à Rodez dans le cadre de la 29e journée, retrouvez les principales déclarations des deux hommes grâce à nos confrères de Métro-Sports.
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Max Marty sur le départ de Vincent Hognon
« Je voudrai le remercier car il n’a pas fait un passage anodin au GF38. Il est arrivé dans des circonstances difficiles. Il a fait un travail intéressant pour nous maintenir sans souffrance la première année. On a été performants la 2e année jusqu’en février-mars sans les play-offs, c’était une bonne saison. On réalisé cette année une très bonne saison, peut-être au-dessus des attentes de certains en étant 25 fois dans les 5 premiers. Mais il y a eu une cassure profonde dans nos résultats mais surtout dans nos prestations. C’est surtout la manière qui nous a dérangée (…). On était sans solution contre Laval. On a soutenu notre coach comme il se doit jusqu’au dernier moment. J’ai apprécié travailler avec lui, mais après il y a la maison GF38 qui a des objectifs et des obligations. C’est toujours plus simple de changer d’entraîneur, mais il y a une introspection qui a été menée avec le staff, les joueurs et les dirigeants. J’ai pris de la décision de ne pas conserver Vincent. Ce ne doit pas être un coup d’épée dans l’eau, on doit tous se remettre en questions. On croit en ce projet, en cette équipe, en notre avenir. On doit apprendre de nos erreurs. Quand un coach s’en va, c’est toujours un échec. Les causes du départ ne sont pas toujours liées aux résultats sportifs ou au classement, mais on ne voyait pas de ressorts particuliers. On a fait des interventions extérieures, on n’a pas laissé le coach seul devant ces difficultés. Mais quelque chose nous a semblé cassé avec le président (…). Le délitement de notre style de jeu nous a donné le sentiment que la pente aurait été trop longue à remonter. On n’a pas de regrets car on a fait le maximum avec Vincent. »
Max Marty sur le choix de Laurent Peyrelade
« Une fois que nous avons pris la décision de nous séparer de Vincent, on a beaucoup communiqué en interne avec le staff, les dirigeants, le président… Un nom est sorti très vite de la bouche de tout le monde : celui de Laurent. Je le connais depuis longtemps. Par rapport à notre situation actuelle, on avait besoin d’un technicien expérimenté, qui connaît très bien la Ligue 2. Il est ouvert, il aime ses joueurs et son groupe. Ce que j’ai aimé dans notre premier échange avant-hier, c’était d’abord le fait d’être respectueux des choses passées et de dire qu’il serait très heureux d’entraîner Grenoble. On a mis en place des contraintes fortes, un esprit commando, un maintien à obtenir le plus rapidement possible et plus si affinités. Ce n’est pas une question de manque d’ambition, mais il faudrait ne pas connaître le foot pour ne pas se rendre compte qu’on doit vite aller chercher les 5-6 points qui nous manquent, et après on verra. On a parlé avec Laurent de la mission, du projet, je l’ai senti avec de l’empathie, de l’énergie, du plaisir, du sourire dont on a absolument besoin pour finir. De façon unanime, la décision a été collective au sujet de Laurent. Il ne va pas coacher ce week-end l’équipe mais sa présence, son regard, la façon dont il va percevoir l’attitude des joueurs sont des éléments importants de motivation. Il a pris le bleu de chauffe pour venir avec nous, je veux le remercier car ce n’est pas facile (…) »
Laurent Peyrelade sur son arrivée rapide
« C’est une décision difficile à prendre, avec très peu de temps de réflexion. J’ai mis mes filles à la maison dans l’embarras. Ce n’était pas quelque chose de facile car c’est compliqué de passer derrière Vincent Hognon qui a fait un travail magnifique. Le football est surprenant, je n’avais pas prévu d’être ici aujourd’hui, mais je suis très heureux d’y être. L’aventure est excitante et exaltante. On a raté des points sur les derniers matchs mais on peut encore en rattraper beaucoup. L’idée, c’est de vivre quelque chose ensemble, de faire quelque chose de bien. Cela me motive, c’est limite un rêve ! Je suis là pour amener de la vie, j’ai envie que ça bouge ! On ne fera pas tout bien, mais qu’on fasse les choses en entier en s’aimant, en se respectant, en voulant faire quelque chose de génial dont on se souviendra. On doit s’engager à 100% dedans. Que ce soit une mission sauvetage ou autre, je veux qu’on reste soi-même. Il y a des joueurs dans cette équipe dont je ne pensais jamais pouvoir les entraîner ! C’est un réel plaisir d’être à leurs côtés (…). Pour le match à Rodez, je vais leur amener mon cœur, je veux qu’ils me montrent le leur. On doit s’adapter à la situation, on doit être opérationnels le plus vite possible, gratter des points pour se mettre en confiance. J’aime quand ça court vers l’avant, quand ça percute, quand il y a de l’intensité. Je vais discuter avec les joueurs, on joue demain ! Montrez-nous votre âme et prenez du plaisir ! ».
Ses retrouvailles avec Rodez
« Le football est parfois remarquable. Mon dernier match là-bas c’était contre Grenoble, l’histoire est bien faite. C’est un clin d’œil du destin. Ce n’est pas un lieu anodin, mais ce n’est pas parce que j’ai des amis là-bas que j’ai envie de faire des cadeaux. J’ai envie qu’on montre une belle âme. Il y a des joueurs de qualité dans cette équipe, vraiment ! Tout le monde doit être connecté au même moment, au même endroit. Au-delà du résultat, même si c’est important, on n’y va pas pour un pique-nique, je veux voir le joueur sous son meilleur jour et qu’il soit au service et au sacrifice de son équipe. »
