Après avoir fini en apothéose la saison 2022-2023 avec un maintien arraché à la dernière seconde de la dernière journée, Edson Seidou n’a malheureusement pas su revenir au même niveau la saison suivante. La faute à une grave blessure au genou, qu’il a peut-être aggravée à force de jouer diminué pendant de longues semaines pour conduire Laval vers son sauvetage fantastique. Invité dans l’émission 100% Stade lavallois de France Bleu Mayenne, le piston gauche raconte son expérience depuis les tribunes, alors qu’il assiste avec plaisir à l’éclosion d’Amine Cherni qui lui succède avec brio en Ligue 2.
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« J’étais vraiment en souffrance sur mon genou depuis la fin de la saison dernière, j’ai un peu tout essayé avant de me faire opérer… J’ai quand même assez forcé, mais au bout d’un moment je me suis rendu compte que ça ne servait à rien d’être à 50% aux entraînements ou en match. J’ai la chance d’avoir une année en plus sur mon contrat, s’il y avait une opération à faire c’était bien là. Je ne vais pas dire que je regrette (d’avoir forcé en fin de saison), il fallait jouer. J’étais dans le rythme des matchs, je voulais participer, être acteur de ce maintien-là. Non, il n’y a pas de regret à avoir, c’est la loi du football, c’est comme ça… »
« Cet arrêt a été très, très frustrant parce que je pense avoir performé et fait une bonne saison l’année dernière. La santé, c’est la santé, mais il y a eu une période très difficile de frustration, de grande frustration. J’ai dû l’accepter, et je me suis dit « autant le faire maintenant pour revenir sur de meilleures bases l’année prochaine ». Quand je jouais ou quand je m’entraînais, je n’étais pas à 100%. Je me disais que ça allait passer, mais on n’est pas des surhommes. À un moment donné, j’ai décidé de franchir le pas. »
« Je ne vais pas faire l’hypocrite, quand on n’est pas acteur ça enlève quelque chose. Déjà en tant que remplaçant quand tu ne joues que 5 ou 10 minutes, tu as l’impression de ne pas participer vraiment à quelque chose. Encore plus quand tu es blessé. Mais j’ai la maturité de pouvoir me détacher un peu de tout ça, et ça fait plaisir de voir les copains réussir. Maintenant, j’ai un autre regard sur la saison, j’essaye de rester au contact des mecs tout en faisant autre chose aussi parce que je ne vais pas revenir tout de suite. Quand on est jeune, c’est plus dur, on ronge un peu son frein mais j’ai d’autres activités qui me permettent de me concentrer sur ma famille, d’autres projets et d’autres activités. L’immobilier est devenu un peu une passion. La maturité nous fait nous concentrer sur d’autres choses, le football est toujours là parce que c’est une passion mais on ne gamberge pas trop comme ça. »
« Je vais en centre de rééducation à Capbreton dans un mois, ça correspondra à peu près à la période où je recommencerai à courir. Je reviendrai au club deux semaines après et si tout va bien, je serai sur la fin de ma réathlétisation début mai. Si ça se passe bien, des fois qu’on fasse les barrages, je réintégrerai le groupe et si je suis encore trop court, ça sera pour la saison prochaine. »
La forme de l’équipe et les buts encaissés tardivement
« Je ne saurai pas l’expliquer. Des fois, à domicile avec l’engouement des supporters, on est un petit peu « ouverts », comme contre QRM où on peut gagner le match (défaite 2-4). On est un peu plus exposés. Et puis là, contre Amiens, on maîtrise le match et on doit continuer à jouer, mais on joue moins, c’est un peu inexplicable… Il ne faut pas en faire une affaire d’état mais c’est vrai que c’est frustrant vu le scénario. »
« Tout va très bien, tout le monde aurait signé pour avoir quarante-cinq points à ce stade et être maintenu. Mais c’est vrai que quand on est devant, on y prend goût. Je le dis depuis le début, avec l’équipe qu’on a, la qualité qu’on a, ce n’est que mon avis mais je pense qu’Auxerre est au-dessus de la Ligue 2 et après tout le reste de la Ligue 2, quand je me compare aux autres clubs, c’est largement prenable. On est à notre place pour le moment, je ne sais pas ce que ça va donner en fin de saison mais je pense qu’on est à notre place. Ça fait un moment maintenant qu’on est dans ce top 5, c’est mérité. Oui, les gars en parlent (des barrages, ndlr.), mais ce qu’il y a de bien c’est que ce n’était pas forcément prévu. Ça doit amener à l’équipe le fait d’être plus relâché. »
Source : francebleu.fr
Photo Eddy Lemaistre/Icon Sport
