Nous sommes entrés dans une période charnière pour l’ESTAC Troyes qui, après sa très lourde défaite en Ligue 2 face à l’AS Saint-Étienne (5-0) lundi dernier, va vite devoir se relever pour ne pas trop douter et reprendre de l’avance sur la zone de relégation, seulement trois points derrière elle. Toujours sans Luka Ilic (touché au dos) ni Jaurès Assoumou (reprise), David Guion va également peut-être devoir se passer des services d’Ismaël Boura, qui va tout de même mieux après avoir été victime d’une allergie. Mais le coach troyen compte visiblement effectuer plusieurs changements – et c’est bien logique – avant la réception de Grenoble qui sera tout sauf un match facile.
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« C’est un gros K.O., un gros coup de poing dont on a du mal à se relever. Je ne m’attendais pas à ce match-là de la part de mes joueurs, pas du tout. On avait fini sur une bonne note le match précédent avec un scénario qui nous avait souri et des ressources mentales pour aller le gagner. Ensuite on a fait une semaine pour bien se préparer pour Saint-Étienne et je n’ai pas vu de signaux qui pourraient nous alarmer. On avait mis les joueurs en vigilance, malheureusement on a très vite été mis en difficulté par nos erreurs individuelles et un collectif qui s’est désorganisé, désolidarisé. On a essayé d’alerter les joueurs, de les faire changer d’état d’esprit à la mi-temps, mais malheureusement les garçons n’ont eu aucune ressource pour réagir. C’est aussi ça qui m’a fortement déplu après le match. »
« Évidemment il y avait de la colère, parce que pour toutes ces raisons il y a beaucoup de déception […]. Après un match comme ça, si on n’est pas conscients de ce que l’on n’a pas fait, il faut s’interroger. Avec le staff, nous nous sommes réunis pour trouver des solutions à ce naufrage collectif. Dans des situations comme ça, il y a des joueurs qui se révèlent. On manque de leaders et on s’aperçoit que ce n’est pas parce qu’on a de l’âge qu’on est un leader. On voit bien que ces derniers jours et ces dernières semaines, le rôle de Renaud Ripart prend de l’importance parce qu’il reste l’un des garçons qui sont capables d’impulser ça. »
« C’est bien de tout de suite se remettre sur le terrain, de tout de suite retrouver le jeu. C’est ça qui m’importe le plus. On retrouve l’une des meilleures équipes (Grenoble), qui va être dans le top 5 ça c’est inévitable, avec Auxerre et Angers. Elle est vraiment bâtie à l’image de la Ligue 2, avec de la solidité défensive et de la rapidité devant pour pouvoir punir ses adversaires en transition, en contre. Avec un milieu de terrain très technique aussi […]. En toute transparence, c’est difficile de repartir avec cette équipe qui s’est liquéfiée à Geoffroy-Guichard. Il y aura des changements, et c’est logique, avec des garçons qui attendent leur chance. Il faut aussi faire comprendre qu’il faut être capable de renouveler les performances, donc il y aura des changements. »
Photo Christophe Saidi/FEP/Icon Sport