Exilé au Stade de l’Aube de Troyes pour les quatre premiers matchs à domicile, le Paris FC a beaucoup souffert en ce début de saison. Acceptant ce handicap dans le but de laisser la nouvelle pelouse du Stade Sébastien-Charléty s’installer dans de bonnes conditions. Or, après quelques foulées sur la pelouse en janvier, l’état du terrain est à nouveau redevenu très mauvais, notamment à cause de l’absence de chauffage selon Pierre Ferracci. Le président du club de la capitale, qui n’est pas satisfait du résultat comme beaucoup de monde au club, n’a pas manqué de le faire remarquer dans sa traditionnelle vidéo de vœux pour l’année 2024, dans laquelle il a également parlé des performances sportifs de l’équipe en Ligue 2.
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Le bilan de la phase aller
« Cela va beaucoup mieux depuis la fin du mois d’octobre, on a eu effectivement une phase très difficile. Au bout de la 10e journée, nous étions 17e et premier relégables avec sept points seulement et sept défaites. Dans d’autres clubs, il y aurait peut-être eu des mesures radicales mais nous avons décidé de faire confiance à Stéphane Gilli, à son staff et au groupe qu’on a choisi, qui est de bonne qualité. Mais c’est vrai qu’on a eu beaucoup de blessés. On a eu le malheur, car ce n’est pas un avantage, de jouer nos quatre premiers matchs à domicile à quelques centaines de kilomètres de Paris, à Troyes. On a encore des blessés qui ne sont pas revenus comme Kolodziejczak, Chergui, Lasne, Gueye, Pembélé, Lopez… Certains sont presque prêts à le faire mais contre Annecy, il y avait encore Pierre-Yves Hamel et Lamine Diaby Fadiga qui n’étaient pas opérationnels, on a voulu être prudents compte tenu des trois matchs à venir. Beaucoup de blessés, la mayonnaise devait prendre avec le nouveau coach, l’effectif qui était beaucoup chamboulé. »
« Et puis sur les dix matchs suivants, on est premiers devant Angers et Auxerre ! Le changement est remarquable mais je pense, très modestement, que ce qui s’est passé est plus représentatif de la qualité de l’équipe que ce que nous avons vu lors du premier quart du championnat. Cela laisse beaucoup d’espoir et met en valeur le travail remarquable qu’ont fait Stéphane et son staff. Je crois que les gens reconnaissent qu’on joue bien au football cette année et si les résultats suivent, ce qui est le cas en ce moment, je pense qu’on peut espérer beaucoup pour la suite du championnat. »
Le problème majeur : la pelouse
« C’est un problème qui rend les joueurs, les joueuses et les staffs un peu en colère puisqu’ils sont en premières loges. On s’est déplacés à Troyes pendant deux mois avec l’équipe masculine, tout ça pour arriver au début du mois de janvier avec une pelouse qui n’est pas dans un état normal. Je pense que la direction de Charléty et celle de la Jeunesse et des Sports prennent leurs responsabilités parce que ce n’est pas acceptable. On a en plus un jeu technique qui est assez remarqué, qui mérite mieux que ce terrain qui nous a à la fois perturbé contre Annecy (Ligue 2) et contre Bordeaux (Coupe de France féminine). Je ne sais pas ce qu’il s’est passé puisque la DJS et Charléty, qui ont bien travaillé à Orly avec notre plaine hybride qui est chauffée, c’est dommage de ne pas être allés jusqu’au bout avec celle du stade. J’ai peur que la solution ne passe pas un autre changement de pelouse, parce qu’on ne rattrape pas les occasions de perdues en claquant des doigts. Cela peut coûter un peu plus cher, mais je pense qu’on le mérite. »
« On nous fait comprendre, de manière un peu désagréable ailleurs, qu’on n’est pas tous seuls à Charléty et qu’on n’est pas chez nous, mais on est au moins chez nous comme locataires avec deux équipes de haut niveau. Je crois qu’on mérite mieux, et il faut maintenant que ceux qui sont aux commandes de ces opérations prennent leurs responsabilités sans tergiverser, sans prendre les décisions qui ne sont pas les bonnes. On a des choses à jouer en championnat et en coupe, aussi bien pour l’équipe féminine que pour l’équipe masculine, il faut donner les moyens de ne pas perdre de points bêtement parce que la pelouse est dans cet état. Que chacun prenne ses responsabilité, je crois que chacun est conscient qu’on a quelque chose qui n’est pas acceptable. On va aussi perdre des points vis à vis de la Ligue et de la Fédération quand il s’agit d’apporter des soutiens financiers au club. J’aimerais autant qu’on ne perde pas de points sur la pelouse dans des championnats qui sont difficiles. J’espère que ça va se régler très vite et qu’on prendra des mesures radicales. Il ne faut pas tourner autour du pot, il y a un vrai problème, certains n’ont pas fait leur travail et ne le font toujours pas, ne s’en donnent pas les moyens. Il faut que les prestataires en question aille maintenant au bout de ce qu’on attend d’eux et qu’on ne fasse pas semblant de traiter le sujet, mais qu’on le traite radicalement. »
Photo Dave Winter/FEP/Icon Sport
