Malgré une fin d’année un peu plus compliquée, Guingamp reste en embuscade à la huitième place et se présente comme un concurrent sérieux dans la course aux play-offs. Stéphane Dumont devra trouver comment gagner en efficacité pour se rapprocher encore davantage du quintet de tête au cours d’une année 2024 déterminante pour le projet guingampais.
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Au bout de huit journées, l’irrégularité guingampaise semblait à nouveau pointer le bout de son nez. Comme lors de la première journée de l’exercice 2022-2023 où ils l’avaient emporté 4-0 contre Pau, les Costarmoricains commençaient par un coup d’éclat à Annecy avec une victoire nette et sans bavure (4-1), avant d’être refroidi par Dunkerque au Roudourou la semaine suivante (0-1). Soufflant parfois le très chaud, et parfois le plus froid, l’EAG peinait à créer des séries positives pour lancer définitivement sa saison. D’un point de vue tactique, le passage en 4-4-2 permettait tout de même à Stéphane Dumont de gagner en régularité dans le contenu, même si, de manière sûrement un peu frustrante, les résultats n’étaient pas toujours au rendez-vous.
Des joueurs de qualité qui peuvent encore franchir un palier
Outre les bonnes choses observées sur l’aspect collectif, la qualité individuelle est également présente dans les rangs de l’EAG. La charnière Lemonnier-Gomis affiche de vraies certitudes, faisant de son équipe l’actuelle seconde meilleure défense de Ligue 2. C’est sur le plan offensif que quelques diamants guingampais restent encore à polir, un secteur dans lequel il fallait notamment remplacer un Jérémy Livolant parti pour Bordeaux après une saison à 9 buts et 9 passes décisives.
Le jeune Hugo Picard a laissé entrevoir toute sa qualité mais n’a pas toujours été titularisé, tandis qu’Amadou Sagna doit gagner en régularité. De son côté, le talentueux Mehdi Merghem est une des pièces maîtresses du onze de Stéphane Dumont, mais a souvent été embêté par des blessures qui ont freiné son ascension. En pointe, Amine El Ouazzani, associé à un Baptiste Guillaume souverain dans le domaine aérien, prend en revanche beaucoup d’épaisseur et est porteur de promesses après une demi-saison lors de laquelle il a été décisif à 11 reprises en 19 apparitions.
📈 Les chiffres clés d’En Avant lors des 19 premières journées de @Ligue2BKT.#TeamEAG #WarRaok https://t.co/o18Ej6YJBC
— En Avant Guingamp (@EAGuingamp) December 22, 2023
Guingamp, l’élève qui peut faire mieux ?
Si l’on peut s’accorder à dire que les Guingampais sont de plus en plus convaincants dans le jeu, le bilan comptable à mi-parcours est finalement assez proche de celui observé l’an passé à la même période. Mais cette saison, les hommes de Stéphane Dumont laissent sûrement encore davantage de frustration à leurs supporters, et peuvent parfois faire penser à ces élèves qui font assez bien, alors qu’ils pourraient faire très bien. Car le potentiel est là, et s’est par exemple exprimé à l’occasion de larges victoires décrochées face à Pau (4-0) et Ajaccio (3-0), mais aussi de succès références contre Auxerre (2-1) ou l’ASSE (3-1).
Finalement, la fin de leur série d’invincibilité était assez représentative de maux guingampais qui coûtaient cher lors du mois de décembre. Un match fermé contre le Paris FC basculait du côté des Franciliens (0-1) à la faveur d’un pénalty d’Ilan Kebbal. Le manque d’efficacité alors observé était le thème récurrent de trois des quatre dernières rencontres de la phase aller, une période pendant laquelle l’EAG ne prenait que 3 points sur 12 possibles, chutant à trois reprises sur la plus petite des marges (0-1). Contre Concarneau (0-1), comme chez le SCO d’Angers (0-1), les Costarmoricains ne faisaient pas pâle figure et semblaient à même de l’emporter, mais manquaient clairement de réalisme. Malgré tout, un cap a été franchi, notamment sur le plan défensif et dans l’exécution d’un pressing haut qui met à mal bon nombre d’écuries du championnat. Et s’il arrive finalement à faire basculer les rencontres étriquées de son côté, l’EAG, à quatre points seulement du top 5, pourrait bien jouer des coudes jusqu’au bout pour s’adjuger une place en play-offs.
Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
