Malgré un début de saison marqué par trois défaites consécutives vierges de but inscrit, la formule Stéphane Gilli a progressivement fait ses preuves dans la capitale pour permettre au Paris FC de se hisser à la 10e place de Ligue 2 à mi-parcours. Les Franciliens ont fini fort, et avec quatre points de retard sur la cinquième place, rien ne les interdit de rêver pour la nouvelle année.
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L’été 2023 a eu un fort parfum de renouveau dans les rangs du PFC. Maxime Bernauer, Morgan Guilavogui, Jordan Lefort, Florent Hanin, Jonathan Iglesias, Ousmane Kanté ou encore Vincent Demarconnay, nombreux sont les noms marquants des saisons précédentes qui ont quitté le navire parisien à l’aube de l’exercice 2023-2024. L’expérimenté Thierry Laurey a également fait ses valises après une saison contrastée pendant laquelle le club de la capitale a souvent été englué dans le ventre mou du classement, avant de retrouver la première partie de tableau et la septième place lors des dernières journées.
Pour mener cette barque flambant neuve, place à Stéphane Gilli, de retour à Paris après deux ans en tant qu’adjoint de Vahid Halilhodzic à la tête de la sélection marocaine. En plus de leur nouveau maître à bord, les dirigeants sont allés chercher plusieurs profils pour pallier les départs évoqués en préambule. Le talentueux Ilan Kebbal a été définitivement acheté au Stade de Reims après son passage en prêt, accompagné par Jules Gaudin, Lamine Gueye, Moustapha Mbow, Adama Camara , Timothée Kolodziejczak, ou encore Sofiane Alakouch et Lohann Doucet, tous deux prêtés. Un mélange de jeunesse et d’expérience qui a, plutôt logiquement, eu besoin d’une période d’adaptation avant de trouver son rythme de croisière.
Des premiers mois difficiles
Qu’ils furent compliqués ces premiers mois pour le Paris FC. Opposés à un Caen (0-2) auteur d’un départ canon, puis à des Grenoblois (0-2) et des Palois (0-2) qui occupent aujourd’hui les troisième et cinquième places du classement, les Parisiens ont montré quelques esquisses de leur potentiel mais ont, surtout, chuté par trois fois, encaissant six buts sans parvenir à trouver le chemin des filets. Et même si deux succès éclatants face à Concarneau (3-0) et Amiens (3-0) sont venus éclaircir le grisailleux ciel de Charléty, le bilan à la dixième journée était pour le moins inquiétant. Avec sept points et une 17e place au cours d’une saison de Ligue 2 qui verra à nouveau quatre de ses pensionnaires rejoindre le National, la sonnette d’alarme aurait déjà pu être tirée. Mais en Stéphane Gilli, les dirigeants parisiens ont, semble-t-il, trouvé un meneur d’homme qui s’est avéré capable de redresser la situation.
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Les 3⃣ buts du Paris FC lors de sa victoire face à l’@usldunkerque samedi soir en vidéo
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— Paris FC (@ParisFC) October 23, 2023
Une tendance inversée et des ambitions à la hausse ?
Des débuts compliqués donc, mais rien de définitif pour le PFC, qui avait montré, même lors de ses défaites, qu’il avait les armes pour espérer mieux qu’une anxiogène lutte pour le maintien cette saison. Mais pour ça, il fallait passer le test Dunkerque, une affiche qui opposait à l’époque la lanterne rouge au 17e de Ligue 2. Un véritable tournant pour les Parisiens, qui s’imposaient (3-1) et qui lançaient par la même occasion leur saison. À l’époque, Stéphane Gilli s’était confié au sujet du défi posé à ses joueurs, celui de ne pas perdre face à Dunkerque et Troyes. Un pari réussi, avant une victoire de prestige (1-0) obtenue sur la pelouse de Geoffroy Guichard qui avait permis au coach et à ses hommes de sortir de la zone rouge. Par la suite, seuls les Girondins de Bordeaux étaient parvenus à les faire tomber (1-2). Un léger coup de frein, rapidement effacé par un succès décroché sur la pelouse de l’EAG (1-0), avant de ne plus jamais connaître la défaite en 2023. Une fin d’année réussie, symbolisée par l’éclosion du tout jeune Obed Nkambadio, le retour en forme du flamboyant Ilan Kebbal, ou encore la renaissance d’un Pierre-Yves Hamel qui compte déjà huit buts, dont trois au mois de décembre, et une réalisation exceptionnelle face à Rodez.
Aujourd’hui dixième de Ligue 2, le PFC compte huit points d’avance sur le premier relégable annécien et s’est surtout replacé à portée du top 5, puisque les Palois, actuels cinquièmes, ne les devancent que de quatre longueurs. De quoi rêver, pour des Parisiens qui ont pris part aux playoffs d’accession à trois reprises depuis leur remontée en Ligue 2 en 2017/2018. Pour y croire, il faudra repartir sur de bonnes bases dès le mois de janvier, avec les réceptions d’Annecy (17e) et Dunkerque (19e) et un déplacement à Laval (4e).
Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
