Sur une série de 7 matchs sans victoire, Bordeaux est devenu relégable en Ligue 2. L’urgence commence donc à poindre avant la réception d’Annecy ce samedi (15h) en ouverture de la 14e journée. L’entraîneur Albert Riera s’est exprimé en conférence de presse et a fait le point sur plusieurs sujets ce jeudi matin.
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L’accent sur la défense après Bastia
« C’est très clair. Si on ne prend pas de buts, on a toujours beaucoup plus de chance de gagner le match. On a pris beaucoup de buts, c’est un déficit qu’on a en ce moment. On a travaillé beaucoup cela cette semaine. On doit être une équipe complète. Je ne veux pas une équipe qui peut seulement jouer très bien. On doit prendre trois points au prochain match, bien défendre. Même si on est bien avec le ballon, on a une inquiétude sans le ballon quand on encaisse des buts. Cela nous amène un manque de confiance ensuite quand on a le ballon, et on en perd plus que d’habitude. L’aspect psychologique est très important. On doit rester positifs. La tête entraîne un grand pourcentage d’impact sur les jambes. On est très concentrés pour défendre mieux. Les supporters ne sont pas contents, mais on s’aime quand même et on s’excuse. On doit être critiques envers nous-mêmes, plus que jamais. Si on n’accepte pas les critiques, tu as raté ta profession. C’est le plus beau métier du monde. On va donner 200% samedi pour que ça aille mieux. »
Un changement tactique pas à l’ordre du jour
« Notre style de jeu ne changera pas. Mon équipe gagnait comme ça depuis 1 an et demi avant. Je ne peux pas donner un style à mon équipe qui ne me ressemble pas, c’est impossible. Cette équipe est capable de le faire. On peut bien jouer. Mais c’est vrai qu’il y a des choses en ce moment plus importantes qu’au niveau des positions. Il faut mieux défendre, et cela commence par les attaquants. Dans le foot le plus difficile, c’est de faire simple. On doit le faire en match, surtout dans les premières ou deuxièmes zones du terrain. Je ne demande jamais aux défenseurs de dribbler, jamais. Mais l’équipe peut bien jouer au ballon. Quand les résultats ne sont pas là, c’est vrai qu’on retient plus facilement ce qui ne va pas. Mais il y a des choses positives. Je suis un adepte du pressing haut. Mais pour le faire, il faut être au point physiquement. Je suis content d’avoir 5 remplacements, on doit finir mieux physiquement (…). Clément Michelin et Vital Nsimba, il faut qu’ils se mettent dans la tête qu’ils peuvent jouer dans 4 positions. Ils ont les qualités pour le faire. Le numéro 6, c’est la balance de l’équipe. Il doit jouer simple, faire le lien entre l’aspect défensif et offensif. Je suis content des joueurs à ma disposition, je l’ai dit à Admar Lopes. J’ai des joueurs avec des profils différents. On a Cassubie, Pedro Diaz qui peuvent jouer là aussi. Cela dépend de l’adversaire et de comment on veut jouer contre cet adversaire. »
Un challenge plus difficile que prévu ?
« C’est un moment difficile. Mais je ressens la même énergie que le premier jour. Je suis heureux d’être ici. Dès le premier jour c’était dur car quand il y a un changement de coach, c’est que les choses ne vont pas bien. Mais je vais tout donner, tout ! On verra si les résultats nous accompagnent mais on niveau de la tête, je suis bien. Je souffre plus pour les joueurs, ce sont eux les premiers qui veulent gagner. Ma profession, je la connais bien, c’est une bonne pression. Je dois rester frais dans la tête pour prendre les bonnes décisions et aider les joueurs. La position de relégable ? Il n’y a pas de match qui va donner six points. On doit penser à gagner, peu importe l’adversaire. On doit prendre nos points, et ne pas se concentrer sur les autres. »
Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport