Après une cinquantaine de matchs disputés en Ligue 2 et de belles aventures au fil des divisions et des promotions, Pierre Ruffaut quittait Rodez avec un goût d’inachevé pendant la difficile période de pandémie que nous avons tous connue et qui a profondément touché le monde du football, comme les autres sports. L’ancien milieu du RAF, désormais dans la banlieue ruthénoise à Onet-Le-Château en National 3, donne de ses nouvelles dans le podcast de Centre Presse Aveyron.
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« Ce n’était pas évident, c’est surtout l’après Covid qui a changé beaucoup de choses, avec beaucoup de joueurs qui sont restés sur le carreau. Je l’ai même vu à des niveaux inférieurs. Les niveaux sont très homogènes maintenant, ça s’est vraiment resserré. Il y a beaucoup de pros qui jouent en National, en N2, N3. Je pense qu’après le Covid, ceux qui ont été un peu trop gourmands ont eu du mal à retrouver. Moi, j’ai finalement retrouvé assez vite à Cholet, j’avais envie de faire les deux ans là-bas, ça ne s’est pas très bien passé au niveau du contrat mais ce n’est pas très grave. Du coup, je me suis retrouvé à Andrézieux, dans un club qui me convenait mieux, familial comme l’était Rodez ou Moulins. J’ai bien aimé. Le retour en Aveyron, même quand on est partis on en parlait déjà ! Ma femme m’a dit « tire au maximum de ce que tu peux, profite encore de ta passion » mais en gros, après ça serait à (son) tour de choisir. Elle s’est mise en congé parental pour l’arrivée de notre deuxième enfant à Cholet, mais il faut reconnaître que les enfants à la maison ça fatigue. Elle a repris son travail en CDI en début d’année, c’était le deal entre nous. J’ai pris la température avec l’entraîneur Yoan Boscus à Onet, ça s’est fait assez naturellement on va dire. Cela me permet de jouer encore à un niveau intéressant. »
« La reconversion, j’y pense depuis un petit moment. J’aimerais faire les formation pour passer mon diplôme d’entraîneur. Avec les matchs professionnels, on a des acquis, on peut passer à l’étape supérieure. J’aimerais bien au moins passer le BEF, comme ce qu’a le coach Boscus actuellement, ce qui permet d’ouvrir des portes dans le rôle d’éducateur. Après, le fait d’être arrivé un peu sur le tard m’a empêché de mettre les pieds dedans tout de suite, mais je vais me rapprocher de certains joueurs qui sont déjà éducateurs dans le club et des personnes concernées pour m’occuper de certaines catégories. En espérant pouvoir m’inscrire la saison prochaine au BEF. Il faut aussi voir comment va évoluer ma carrière sportive, si je continue ou pas, parce que j’ai un peu de mal à me dire que je vais arrêter (rires) ! J’ai vraiment la passion, je me vois encore jouer, profiter à fond du ballon et après, en parallèle, préparer la suite quand même pour ne pas me retrouver sans rien du jour au lendemain. Mais s’il est possible de jouer un peu sur les deux tableaux, je vais le faire ! »
Source : centrepresseaveyron.fr
Photo Manuel Blondeau/Icon Sport