« Une expérience de 30 ans, je ne souhaite pas m’en priver. À chaque fois où j’aurai besoin d’un conseil, je l’appellerai sans souci » : désormais président de l’AC Ajaccio, le gendre d’Alain Orsoni Daniele Bufano ne cache pas ses liens avec l’ancien dirigeant du club corse mais est complètement aux manettes depuis la descente en Ligue 2. La nouvelle figure de proue de l’équipe ajaccienne a fait le tour des médias la semaine passée et est notamment allé sur France 3 Corse ViaStella pour parler des finances du club, du poids des équipes corses face aux instances nationales et de la stratégie de recrutement, qui va être davantage orientée sur l’intégration de jeunes au groupe professionnel. La réserve de l’ACA est en ce sens première et invaincue dans son groupe de National 3.
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« Une équipe de foot fonctionne très souvent avec un excédent négatif. On a des dépenses qui sont liées à la performance de l’équipe, tout ce qu’on arrive à mettre de côté, on l’investit sur l’équipe parce que les résultats sportifs sont le cœur de notre métier. Une structure telle que la nôtre est toujours sur le fil, mais ce n’est pas grave. La sagesse de l’ACA, et je n’y suis pour rien, ça a été d’investir dans les infrastructures au moment où il y avait une capacité d’emprunt et d’investissement. Je fais référence à la montée en Ligue 1, aux apports des droits TV à celui de CVC… Typiquement, c’est ce genre de mécanisme qui nous permet de continuer à grandir. L’idée c’est de continuer à améliorer nos infrastructures. »
« (La pérennité) c’est évidemment notre objectif. On travaille sur le Stade François-Coty qui est de mieux en mieux, avec des salons d’accueil dans la tribune honneur, qui va avoir de nouveaux sièges. En face, il y aura des travaux sur les parkings. Encore une fois, en termes d’accueil, de viabilité, d’hospitalité, on rajoute à des structures très accueillantes pour nos 8500 potentiels spectateurs des structures plaisantes pour les sportif. On a pu rediriger de l’argent prévu pour autre chose sur la remise en état d’une des pelouse […]. Le stade est une infrastructure vivante, le problème c’est qu’elle ne vit que deux jours par mois, ce qui n’est rien du tout. On cherche à dynamiser cette structure en l’intégrant dans un projet avec une identité locale pour développer l’économie. Ma nomination est toute récente, je n’ai pas de solution toute faite à proposer mais ce sont des axes de travail phares : la boutique sur place, des moments d’échange en dehors des jours de matchs, parce qu’on a un outil magnifique avec vue sur la mer… »
« (Le recrutement d’un offensif) c’est une décision qui appartient entièrement au directeur sportif Johan Cavalli, en ce moment c’est n’est pas la direction qu’il a prise. On travaille en s’appuyant sur notre centre de formation, nous avons notre équipe réserve et des éléments qui jouent régulièrement avec les pros. Nous avons des joueurs qui sont en mesure de s’intégrer directement dans l’équipe dans les mêmes dynamiques avec les mêmes attitudes et la même mentalité, on préfère compter sur nos jeunes plutôt qu’aller faire notre recrutement ailleurs. »
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Photo Michel Luccioni/Icon Sport
