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Bordeaux – Le cas Vipotnik, la réception du leader, l’objectif montée… les mots de David Guion avant Laval

Après un match nul contre Caen (1-1) dans la semaine, Bordeaux enchaîne avec la réception du leader Laval ce samedi (15h) en ouverture de la 10e journée de Ligue 2 et sera attendu au tournant avant la trêve internationale. L’entraîneur David Guion s’est exprimé en conférence de presse avant ce choc. Il évoque notamment l’aspect mental pour les joueurs, et le cas de Zan Vipotnik, qui a besoin de progresser sur l’aspect physique selon lui.

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Le match contre Caen

« Est-ce que j’ai échangé avec le président ? Non. On a fait le point avec Admar Lopes après Caen (1-1) comme on le fait d’habitude. Une fois la déception passée, on s’est vite focalisé sur Laval. On essaie de dresser les constats les plus justes pour tenter de rebondir samedi. On a raté beaucoup trop d’occasions contre Caen, on a été imprécis offensivement. On ne peut pas empêcher de penser que les joueurs ont fait une grosse seconde période, avec beaucoup de ressources mentales. On a géré beaucoup de choses. On n’a rien donné à l’adversaire, on a été bons sur les transitions comme on l’avait travaillé. On a mis de la variété sur le plan offensif mais on n’a pas su sanctionner Caen quand on en a eu l’occasion. C’est encourageant mais ce n’est pas suffisant parce qu’il n’y avait pas les trois points au bout. Le début de match était difficile pour les joueurs, on le savait avec la colère des supporters. Les joueurs ont trouvé un supplément d’âme en seconde période avec plus de verticalité, plus de profondeur. L’entrée d’Elis nous a fait du bien pour cela. Faire 4 matchs en 10 jours, c’est inédit, Laval était tranquillement dans son fauteuil mardi. On a fait une bonne performance physique, ce sera une de mes réflexions pour l’équipe qui démarre. »

L’impact mental sur les joueurs

« Il faut voir toute la solidarité de mes joueurs. Ils ont été sifflés avant le match dès l’échauffement, particulièrement Aliou Badji. Il y a eu une grosse solidarité autour de lui dans le vestiaire. Tous mes joueurs sont atteints quand on siffle un joueur. Cette solidarité nous a aidé. Des garçons sont impactés. La performance sportive n’est pas liée à l’aspect purement tactique, technique, physique… Derrière cela, il y a aussi l’homme, l’environnement, comme il se sent accepté ou aimé. Vous ne pouvez peut-être pas percevoir mais c’est essentiel quand le joueur entre sur le terrain. Ils n’étaient pas dans les meilleures conditions. Maintenant ? Ils ont prouvé à travers le match qu’après le premier quart d’heure et ce but improbable de Caen, l’équipe a eu les ressources mentales et a été à la hauteur. Ils ont montré beaucoup de caractère et de force à travers cette rencontre. »

Le cas Zan Vipotnik

« Il s’entraîne avec nous ce jeudi après-midi. Il était en réathlétisation dernièrement. Il a seulement 21 ans, il découvre plein de choses. Il doit travailler dans l’intensité. Son gros du travail, il sera là. D’être dans l’intensité dans les courses, dans le nombre de courses offensives et défensives. Dans l’agressivité, il doit avancer. Physiquement, on va l’aider. Il doit être connecté à son équipe, notamment quand on n’a pas le ballon. Il doit être capable de rester connecté avec ses coéquipiers. J’aime beaucoup son caractère, il est complètement focalisé sur le but. Il croit que plus près il sera du but, plus il aura de chances de marquer. Par moments, on lui explique qu’il y a des déplacements à faire avant pour être dans de bonnes conditions. Il a besoin de se faire un corps d’athlète pour supporter les charges des défenses de Ligue 2. »

Son regard sur Laval

« Ils proposent des choses, avec un schéma de jeu bien identifié et maîtrisé depuis l’année dernière. Ils ont eu leur groupe au complet dès la préparation. Ils ont eu des scores où ça a basculé sur les coups de pied arrêtés. Aujourd’hui avec la confiance, ils se lâchent plus dans le jeu. L’équipe est première et le mérite amplement. Les Lavallois ont un temps d’avance. Auxerre n’a pratiquement pas changé son équipe, Guingamp non plus… Ce n’est pas le hasard s’ils sont tout là haut. »

Accrocher les deux premières places, encore possible ?

« Ce sera un championnat très dense. Cela va être très homogène, ça se sent. Aujourd’hui, après 9 matchs, sur ce que je vois, il n’y a qu’une seule équipe au-dessus. Il y a beaucoup de densité dans ce championnat. Comme toujours, cette L2 est faite de séries et de dynamiques. On voit bien avec Laval qui reste sur 5 victoires consécutives. Comme on le sait, ce sont les 10 dernières journées ensuite qui décideront. Il y aura moins de points chez les leaders que l’année passée. Ce sera très serré jusqu’à la fin. Je ne vois pas d’équipes s’échapper. »

Photo Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport

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