Tout est une histoire de série au SM Caen : après avoir connu quatre victoires sans encaisser le moindre but, les Normands viennent de vivre une troisième défaite en autant de matchs en Ligue 2. Grenoble a imité Saint-Étienne et Laval et s’est aussi imposé contre Malherbe sur le score de 2-1 ce mardi soir, lors de la 8e journée du championnat. En après match, Mathias Autret n’a pas caché son amertume et affirme avoir eu l’impression de jouer contre beaucoup plus fort tant le GF38 a été plus juste, plus engagé et plus serein – notamment après la mi-temps.
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« Je n’explique pas ce coup de mou. Dans le fond, je pense que les quatre premières victoires nous ont fait mal. On se voit vite trop beau. Ce n’est pas le chemin à suivre. On doit tous faire mieux, moi le premier. Je dois accepter de me faire un peu plus mal et rentrer dans les duels. On connaît ce championnat : si on ne gagne pas de duels, on n’existe pas. Aujourd’hui, on a eu l’impression de jouer contre le Real Madrid : ils courent plus vite, ils sautent plus haut, ils sont plus costauds, techniquement ils sont plus justes. On aurait dit une équipe dix fois meilleure que nous alors qu’on peut largement gagner ce genre de match. »
« Il faut qu’on garde notre envie de jouer et d’aller vers l’avant, mais il y a un état d’esprit guerrier et conquérant qu’il faut avoir dans ce championnat, ce qu’on n’a pas eu ce soir […]. Inconsciemment, je pense que le fait d’être une équipe qui joue au ballon nous fait croire qu’on n’a pas besoin de rentrer dans les duels. On est trop tendres, mais on l’a même été avec le ballon. Les passes étaient trop peu appuyées, on l’a vu plusieurs fois en deuxième mi-temps, les frappes elles ne sont pas ouf (sic), les coups de pied arrêtés ne sont pas si bien tirés que ça… On n’est pas tranchants, sur tous les aspects. »
« Les supporters nous sifflent parce qu’on perd, je ne pense pas à ça, ils font comme ils veulent. Je peux les comprendre d’un côté. On est là pour gagner les matchs et même moi j’avais envie de me siffler à la fin du match ! C’est comme ça, il faut se ressaisir, arrêter de se plaindre. Il n’y a encore aucun raison de s’affoler, on a une super équipe, on est solidaires. On coule ensemble ce soir, mais il n’y a pas de raison de s’affoler. On est capables de faires des choses. »
Source : ouest-france.fr / ouest-france.fr
Photo Anthony Bibard/FEP/Icon Sport