Coordinateur sportif d’Angers SCO, Laurent Boissier a dû gérer un mercato d’été délicat ces derniers mois, typique après une relégation de Ligue 1 en Ligue 2. Interrogé par Le Courrier de l’Ouest, le dirigeant a dû relever plusieurs défis, sur le plan financier et humain.
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« Il a fallu être inventif et intuitif. En 2020, tu as eu Mediapro, le Covid et la construction de la tribune. Au total, on parle de 50-60 millions d’euros de manque à gagner. Ça a été très dur pour l’actionnaire d’assumer les budgets. Il y est arrivé mais à un moment donné, il faut bien rentrer de l’argent […] On va se retrouver avec la 6e ou 7e masse salariale de Ligue 2. Mais je ne m’en plains pas. Je suis super heureux de bosser pour ce club magnifique. »
Sur les envies de départ : « 90% de l’effectif n’a pas envie de jouer en L2, pourtant c’est quand même eux qui nous y ont un peu emmenés. On en a vendu, ce qui nous a permis de dire à certains qu’ils ne partiraient pas comme Himad (Abdelli), Yahia (Fofana), qui ont été très sollicités, ou Cédric Hountondji. C’est aussi mon travail de leur rappeler qu’il y a un contrat qui a été signé. Ils ne sont pas trop réceptifs au départ, mais ils le deviennent. Et trois facteurs influent au fil de l’été : la fin du mercato, l’ambiance dans le groupe et les résultats […] Le Ligue 2, ce n’est pas le bagne, ni la honte, même si c’est dur à accepter. »
Photo ©Anthony Dibon/Icon Sport