Comme souvent pour les clubs relégués de Ligue 1 en Ligue 2, l’ESTAC a vécu un été mouvementé et a en grande partie renouvelé son effectif. En revanche, les dirigeants ont fait le choix de la continuité avec l’entraîneur Patrick Kisnorbo, malgré les résultats très décevants dans l’élite sous ses ordres. Invité de l’émission Club ESTAC sur Canal 32, le directeur sportif François Vitali a dressé le bilan du mercato, qu’il ne juge pas totalement satisfaisant à ses yeux.
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« Quand il y a une descente, il y a toujours des départs. C’était aussi un rééquilibrage, la volonté de promouvoir des joueurs qui étaient déjà chez nous. On peut prendre l’exemple de Zoukrou ou Dong qui n’avaient pas de place l’an dernier. On aurait pu vendre Zoukrou si on avait voulu, on a eu des offres. On a aussi récupéré Luka Ilic revenu de prêt. Si on compte les joueurs du centre, le renouvellement de l’effectif a été conséquent. Les départs de Tardieu et Kouamé ? On a eu des offres assez tôt dans le marché pour Rominigue, il les avait refusées. Il arrivait à un an de la fin de son contrat, on ne pouvait pas le laisser partir libre. On a essayé de le conserver, mais le joueur voulait voir autre chose et mérite de jouer au plus haut niveau. On avait anticipé son départ, mais plus un départ se passe tardivement, plus c’est difficile de le remplacer. Tardieu ? Il n’a pas joué pendant 8 mois, il avait une ambition de temps de jeu. Patrick Kisnorbo veut faire de la rotation, ne pas donner de la sécurité aux joueurs. C’est un ensemble de circonstances qui font que pour Flo c’était mieux de partir. L’ASSE était déjà venue l’année dernière. On n’a pas poussé Flo dehors mais je comprends sa volonté de partir. Toutes les parties ont été intelligentes.
Le recrutement ? On a des pistes. Il faut prendre les bons joueurs, les joueurs qui ont envie de venir. On a la chance d’avoir un groupe cette saison avec une ambiance de qualité. Je ne vais pas dire que je suis satisfait du mercato, on peut bien mieux faire. On a la chance d’être dans un grand groupe avec beaucoup d’opportunités. Ce sont des discussions qu’on a en permanence avec les actionnaires pour être meilleurs, et le recrutement en fait partie. On n’est pas optimal pour le moment. On a tous nos contraintes et on travaille pour s’améliorer. L’ambition est présente. Prêter des joueurs, cela fait partie de tous les clubs. On veut développer nos jeunes joueurs du centre de formation. La jeunesse reste la force de demain de tous les clubs. Ils ne sont pas tous prêts, et pour cela il faut les prêter. Cette année, personne ne peut dire qu’il peut gagner le championnat. La mauvaise idée serait de dire qu’on veut être les premiers. Qu’il y ait de multiples ambitions à l’intérieur du club, ça c’est une certitude. Kisnorbo ? Il y a un projet, des idées, une philosophie de jeu. Tout n’est pas encore totalement en place, mais la continuité aide à la performance. Le projet n’est pas à deux ans, il est à dix ans. Il est en capacité d’emmener une partie du projet. Il faut l’accompagner et l’aider pour le faire. »
Photo Sandra Ruhaut/Icon Sport