Chaque début de saison réserve quelques changements de « style » arbitral, en fonction des nouvelles consignes données aux porteurs de sifflets. La saison dernière, le début de saison en Ligue 1 et en Ligue 2 avait été marqué par une pluie de cartons rouges, avant un retour à des chiffres raisonnables. Nommé en janvier par la FFF adjoint du directeur technique de l’arbitrage, en charge du football professionnel, Stéphane Lannoy a exposé à beIN Sports les nouveautés auxquelles s’attendre dans les semaines à venir.
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Moins de fautes sifflées, Moins de cartons rouges ?
« On veut jouer le plus possible au foot et le plus possible à 11 contre 11 pour favoriser le spectacle. Parfois, on avait une appétence à siffler des micro-contacts pour sécuriser son arbitrage mais ça n’avait qu’une orientation, celle de hacher le jeu. Or, ce n’est pas ce qu’on veut, on veut le fluidifier au maximum. Et puis nous avons aussi en tête la gestion du second avertissement (carton jaune) avec une plus grande finesse dans la prise de décision. »
Des matchs plus longs
« Le temps effectif de jeu en Ligue 1 est proche des 56 minutes par match. La Ligue 1 est la première sur les grands championnats européens. On est encore un peu loin de la Ligue des Champions, aux alentours de 60 minutes […] À partir du moment où un but est marqué, l’arbitre décomptera le temps perdu entre ce moment et le coup d’envoi après ce but. Il a été demandé au quatrième arbitre de décompter ce temps. Si l’exécution de penalty est retardée par de contestations, cette période là fera également partie du temps additionnel […] L’idée n’est pas de faire comme à la Coupe du monde de la FIFA et d’afficher du « +15 ». Ça n’est pas transposable. Dès lors qu’on affichera du +7 ou +8 ce sera déjà assez conséquent. »
Des hors-jeu sifflés plus rapidement
Hantise du joueur qui font des appels en profondeurs : effectuer un sprint de 30 mètres pour réaliser qu’il était hors-jeu au départ et que l’effort était inutile. Cette façon de signaler les hors-jeu, instaurée il y a quelques années, devrait être amendée : « On s’est rendu compte que c’était gênant sur des situations de hors-jeu qui semblaient claires. Le protocole lié à l’assistance vidéo (pas encore en vigueur en Ligue 2) oblige à laisser l’action de dérouler jusqu’au bout. Sauf que quand ce sont des hors-jeu clairs, on souhaite que l’assistant lève son drapeau tout de suite pour éviter des courses inutiles aux joueurs et qu’un attaquant se retrouve en face-à-face avec un gardien de but avec une considération disciplinaire si le gardien commet l’irréparable. On serait amené à mettre un carton rouge, pour revenir sur un hors-jeu. »
Rien de systématique pour les mains
« Le règlement change tous les trois ans. Encore aujourd’hui, l’IFAB (International Football Association Board) a du mal à trouver un texte qui permettrait à coup sûr de traiter la problématique des mains. Le texte idoine n’existe pas : ça reste à l’interprétation de l’arbitre. Nous ce qu’on a souhaité mettre en exergue cette saison, c’est la position du bras ou de la main qui s’inscrit ou pas dans un mouvement naturel de joueur de foot en ayant une approche beaucoup plus précise sur la biomécanique. »
