L’avenir du FC Sochaux s’assombrit davantage, suite à l’avis défavorable du CNOSF concernant sa réintégration en Ligue 2, et ce malgré les accords trouvés par Romain Peugeot avec les collectivités et le propriétaire chinois Nenking pour racheter l’institution. Alors que le FCSM se rapproche pas à pas d’un probable dépôt de bilan et devra peut-être jouer en National 3 (division où évolue l’actuelle équipe réserve) sans le statut professionnel, différents élus locaux franc-comtois s’expriment, relayés sur le site de l’Est Républicain.
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Charles Demouge, président de Pays de Montbéliard Agglomération : « C’est une grande déception. S’il y a dépôt de bilan, cela s’accompagnerait d’un grave problème économique et humaine. On n’imaginait pas un jour que le football professionnel puisse disparaître du Nord Franche-Comté. C’est une catastrophe humaine et économique. L’Agglo ne pourra qu’être là, évidemment, mais la reconstruction ne se fera pas du jour au lendemain. D’autres clubs sont passés par là, mais ce n’est jamais facile… »
18h32.- Damien Meslot communique
Damien Meslot, président du Grand Belfort : « Le CNOSF a estimé que le montage proposé par Romain Peugeot et ses investisseurs était arrivé trop tard et qu’il ne justifiait pas de revoir la décision prise par la DNCG […]. La décision du CNOSF est une énorme déception au regard des engagements et des efforts fournis. Aujourd’hui, je pense aux salariés du club, aux supporters et à tous les amateurs de foot du Nord-Franche-Comté. C’est une grande tristesse de voir ainsi disparaître notre club historique. C’est une partie de l’âme de notre territoire qui s’en va. Le Grand Belfort continuera à soutenir le FCSM et sera à ses côtés pour préparer l’avenir. »
Source : estrepublicain.fr
Photo Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
En toute logique, la "mondialisation heureuse" qui avait déjà obtenu la peau d'Automobiles Peugeot, s'offre celle du FC Sochaux privé, depuis 2015, de son protecteur historique. Il s'agit d'une douche froide pour tous ceux qui ont cru aux promesses des "investisseurs" venus de nulle part pour renforcer leur notoriété à bas coût sur des promesses invérifiables et non contrôlables grâce à l'ouverture des marchés à tous vents. Le principe de réalité rattrape aujourd'hui le FC Sochaux, et ça fait mal. Nous nous associons à la peine de tous les amoureux et supporters du club, à celle de tous les joueurs qui ont dû s'exiler pour poursuivre leur carrière, et qui seront privés pour longtemps des magnifiques ambiances du stade Bonal les "soirs de match". C'en est fini de cette belle histoire et c'est infiniment triste. Inspirons-nous des exemples de Strasbourg et Bastia ; comptons sur notre énergie et notre créativité ; cessons de croire aux mirages du mondialisme ; reprenons notre destin en main. FC Sochaux revivra ; unissons-nous à cette fin et reconstruisons un club "made in Sochaux" sur un mode collaboratif local qui a tant fait défaut jusqu'à présent. SOCHAUX VIVRA !
Nous nous permettrons ce commentaire sur la décision du CNOSF qui rejette le recours du FC Sochaux apparemment, non pas sur le fond (validité du projet) mais sur la forme (recours présenté trop tard). Si ce motif est confirmé, il est bien évidemment extrêmement critiquable puisque les délais de saisine des différentes instances ont été respectés, in extremis certes, mais respectées. L'argumentation du CNOSF semble viciée et doit faire l'objet d'un recours devant le tribunal administratif en référé aux fins d'invalidation. Au plan juridique l'espoir, très mince, demeure. Avocats, au boulot !