Ils ont connu la meilleure saison de leur vie en Ligue 2. Les prédécesseurs de Georges Mikautadze ont tous connu la Ligue 1 à la suite de leur titre de meilleur buteur du championnat, avec plus ou moins de succès. Voici quelques nouvelles des buteurs qui ont marqué la dernière décénnie de L2.
2021-2022 : Rhys Healey (20 buts/Toulouse)
À la pointe d’une équipe de Toulouse qui a dominé la saison 2021-2022, l’attaquant anglais Rhys Healey a réalisé les deux meilleures saisons de sa carrière avec le TFC. Malheureusement, la confirmation n’a pas eu lieu en Ligue 1, avec une rupture des ligaments croisés du genou qui l’aura privé de la quasi-totalité de la saison. En quatre apparitions en L1, il a tout de même trouvé le temps de marquer deux buts, dont un lors de la dernière journée, en seulement quatre minutes de jeu. Avant son séjour à l’infirmerie, le buteur britannique semblait déjà destiné à reculer dans la hiérarchie des attaquants, avec les arrivées de Thijs Dallinga et Zakaria Aboukhlal au mercato. L’année prochaine, il tentera de rebondir en Championship (L2 anglaise) avec les Hornets de Watford, où il devrait retrouver un ancien coéquipier du TFC, Vakoun Bayo.
Healey’s here. 🔥
Welcome to Watford, Rhys! 👋
— Watford Football Club (@WatfordFC) June 21, 2023
2020-2021 : Mohamed Bayo (22 buts/Clermont)
Buteur à 22 reprises, avec sept passes décisives pour enjoliver son bilan, Mohamed Bayo fait partie des buteurs de Ligue 2, assez rares, ayant réussi à confirmer à l’étage supérieur l’année suivante. Toujours avec Clermont, l’attaquant guinéen a participé au maintien en plantant 14 buts (et cinq passes décisives). Ses performances lui ont permis de franchir un nouveau palier, avec un transfert à 14 millions d’euros vers Lille, un prétendant aux places européennes. Malheureusement, les aventures extra-sportives de Bayo lui ont coûté cher cette saison. Surpris en boîte de nuit la veille de la réception du PSG, il est écarté du groupe en août dernier. S’il fera rapidement son retour sur les feuilles de match, son temps de jeu restera limité, dans l’ombre de Jonathan David, titulaire indiscutable. Avec seulement 4 buts, l’ex-Auvergnat doit une revanche au public lillois la saison prochaine.
2019-2020 : Tino Kadewere (20 buts/Le Havre)
Le (ou la) Covid-19 nous a privé des 10 dernières journées de la saison de Ligue 2 2019-2020 et d’un millésime d’exception en ce qui concerne les buteurs. En seulement 24 apparitions, le buteur zimbabwéen atteint la barre des 20 buts et devance Adrian Grbic (17). L’été suivant, Tino Kadewere débarque à l’Olympique Lyonnais pour 12 millions d’euros. Sur le plan comptable, la première saison est honnête pour une première en Ligue 1 (33 matchs, 10 buts). La cote du popularité du joueur atteint son paroxysme quand ce dernier réussit un doublé dans un derby contre l’AS Saint-Étienne (2-1) en novembre 2020 (il récidivera au retour avec un autre doublé lors d’un succès 5-0 de l’OL). Mais la suite est moins enchanteresse : méformes, blessures, passages sur le banc de touche, carton rouge qui coûte cher en octobre 2021 contre Nice (2-3), et un seul but en L1 pour sa deuxième saison. Pris en grippe par une partie des supporters, comme Karl Toko-Ekambi ou Léo Dubois, il part en prêt en Liga l’été dernier. Avec 15 apparitions et un but en Liga, l’opération relance n’a pas été un succès pour celui qui reviendra à Lyon début juillet.
2018-2019 : Gaëtan Charbonnier (27 buts/Brest)
27 buts, 7 passes décisives : Gaëtan Charbonnier a survolé la saison de Ligue 2 18/19 avec le Stade Brestois. Malheureusement, les passages en L1 de cet attaquant complet ont toujours laissé un goût d’inachevé. À l’étage supérieur, il marque 10 buts en deux saisons avec les Finistériens et participe tout de même au maintien avant d’aller retrouver Jean-Marc Furlan à Auxerre pour réaliser une nouvelle grande saison (17 buts, 7 passes). Blessé à la cheville, il ne disputera que 6 matchs en L1 avec l’AJA avant de faire un nouveau retour en L2, à Saint-Étienne. Ses débuts prometteurs avec les Verts seront vite interrompus par une blessure, au genou cette fois.
2017-2018 : Umut Bozok (24 buts/Nîmes)
L’année de la montée des Crocos fut un régal pour l’attaquant turc Umut Bozok, associé à Rachid Alioui (17 buts) et servi par un milieu de terrain dirigé par Téji Savanier. La suite a été une longue traversée du désert. Resté à Nîmes en L1, il ne marque que deux buts la saison suivante. Il est ensuite transféré à Lorient pour 18 mois très compliqués (2 buts). Prêté en Ligue 2 à Troyes en 2021, il ne retrouve toujours pas son efficacité (1 but). C’est dans son autre pays, la Turquie, qu’il retrouvera la forme avec une excellente saison 21-22 à Kasimpasa (20 buts, 7 passes) et un transfert à Trabzonspor (8 buts cette saison) et une première sélection en équipe nationale pour la première fois en septembre dernier
2016-2017 : Adama Niane (23 buts/Troyes)
L’hypothèse du sur-régime n’est pas à exclure pour Adama Niane qui n’a jamais réitéré sa grande saison troyenne. L’attaquant malien semble sur une pente descendante depuis. La saison suivant son titre de meilleur buteur avec l’ESTAC, il inscrit 8 buts en Ligue 1 mais n’empêche pas la relégation des Champenois. Il prend ensuite la direction de la Belgique où il inscrit 7 buts en deux saisons. Il fait ensuite son retour en Ligue 2 à Sochaux. Le première saison est médiocre (4 buts) et il entamera la seconde sur le banc, voire plus souvent en tribune, Omar Daf ne lui pardonnant pas quelques écarts de conduite. Après une pige de six mois à Dunkerque (3 buts), Adama Niane a signé en Iran au FC Massaji Mazandaran, club pour lequel il n’a pas marqué en 26 apparitions
2015-2016 : Famara Diedhiou (21 buts/Clermont)
La première saison en tant que titulaire de Famara Diedhiou a été prolifique pour l’international sénégalais, alors prêté par Sochaux pour la deuxième saison de suite, au sein d’un très beau secteur offensif auvergnat (Laborde, Boulaya, Dugimont, Hunou). S’il n’a jamais retouché la barre des 20 buts, il a été un buteur régulier pendant les six saisons suivantes : un an à Angers (L1), 4 ans à Bristol (Championship/L2 anglaise) et un an à Alanyaspor en passant régulièrement la barre des 10 buts avec au passage une victoire lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2021). La saison qui vient de se terminer a été plus compliquée. Transféré en Espagne à Grenade cet hiver (Liga 2), il n’a pas été déterminant dans la quête du titre de champion (10 apparitions, sans but).
2014-2015 : Mickaël Le Bihan (18 buts/Le Havre)
Pour Mickaël Le Bihan, la Ligue 1 n’a pas été très accueillante non plus, après le titre de meilleur buteur de 2015 avec Le Havre. L’été suivant, il est transféré à Nice où son parcours sera ruiné par les blessures, notamment une fracture au tibia qui le tiendra éloigné des terrains pendant… 17 mois. Après 5 ans, il quitte Nice sans jamais avoir pu montrer ses qualités et signe à Auxerre. Après une excellente saison 2020-2021 (19 buts), il décide de partir chez le rival bourguignon, Dijon. Après une première saison moyenne (7 buts) ralentie par une condition physique incertaine, il relève la barre en 2022-2023 (12 buts). Cette saison, il aura été un leader au DFCO par sa qualité et un comportement exemplaire, sans pour autant pouvoir empêcher une relégation en N1.
2013-2014 : Andy Delort (24 buts/Tours) et Mathieu Duhamel (24 buts/Caen)
Nous voilà revenu à une époque lointaine où l’on trouvait en Ligue 2 des clubs comme Istres (actuellement en N3), Arles-Avignon (R1), Créteil (N2) ou encore le Tours FC (N3), le club qui a vu exploser Andy Delort. Malgré des choix de carrière parfois hasardeux, l’attaquant sétois s’est construit une réputation solide en Ligue 1. Après un passage raté à Wigan (Championship), il se relance à Caen (12 buts en L1) mais part dans la foulée aux Tigres UANL au Mexique dans les pas d’André-Pierre Gignac, mais pas avec la même réussite. Après 18 mois moyens à Toulouse, il devient beaucoup plus régulier à Montpellier avec près de 40 buts en 3 ans. En 2021-2022, il signe à Nice et continue d’empiler les buts, avant de partir au bras de fer avec ses dirigeants l’hiver dernier pour partir dans une équipe de Nantes moribonde.
En 2013-2014, Delort était arrivé à égalité avec Mathieu Duhamel, en route pour la L1 avec Caen. Il inscrit 10 buts dans l’élite la saison suivante avec Caen puis Evian-Thonon-Gaillard, avant de revenir en L2, buteur régulier avec Le Havre puis QRM. Il terminera sa carrière pro en Italie à Foggia (Serie B) avant de revenir en France dans les divisions inférieures (Grand-Quevilly, Beauvais, Romilly Pont-Saint-Pierre).
2012-2013 : Mustapha Yatabaré (23 buts/Guingamp)
L’année de la remontée de l’AS Monaco et du FC Nantes, En Avant Guingamp se classait deuxième avec un grand Mustapha Yatabaré. L’international restera une saison et des poussières à Roudourou et confirmera en Ligue 1 (11 buts). Hormis une saison en prêt à Montpellier, l’imposant buteur évolue depuis 2014 dans le championnat de Turquie. En Super Lig, Yatabaré a connu des hauts et des bas mais a franchi la barre des 10 buts à trois reprises. Joueur de Sivasspor depuis 2019, il arrive en fin de contrat ce 30 juin, à 37 ans.
Photo Alex Martin/FEP/Icon Sport