Il y a des scénarios que l’on adore, comme Laval qui arrache son maintien à la dernière seconde à Amiens, et puis ceux que l’on déteste, à l’image du match interrompu entre Bordeaux et Rodez lors de la 38e journée de Ligue 2 pour des violences commises à l’encontre de Lucas Buadès, buteur à la 22e minute. Écœuré que son équipe n’ait, pour le moment, pas la chance de se battre sur 90 minutes sur une pelouse pour jouer sa dernière carte dans la course à la montée (alors que Metz célèbre déjà son accession en Ligue 1), Alain Giresse s’est exprimé chez nos confrères de Sud Ouest.
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« J’ai très mal vécu cette soirée. Tout était réuni, le public, l’ambiance. C’était un stade en fusion, une ambiance de Ligue des Champions ou de Coupe du monde. Et puis voilà… Patatras, tout s’écroule. On tombe d’autant plus haut. Ça fait mal, je suis dégoûté. L’équipe n’est pas battue parce qu’elle ne joue pas bien ou parce qu’elle ne marque pas, mais pour une raison qui n’a rien à voir avec le jeu. Et quand on est joueur ou entraîneur, on ne peut rien y faire. C’est terrible. On prend ça en pleine figure, l’impuissance. C’est pire que de la frustration. C’est révoltant. Pourquoi donner les armes pour que son équipe soit battue ? Que le joueur de Rodez ait été touché, pas touché, beaucoup ou pas, on ne peut pas admettre qu’un individu vienne le bousculer. Ça ne peut pas être accepté, sinon on ouvre la porte à tous les abus. Je suis Girondin, donc mon seul espoir est que ce match soit à rejouer. »
Source : sudouest.fr
Photo Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport