Deux places sont à prendre en tête du championnat de National pour monter en Ligue 2 cette saison. Cinq prétendants sont encore en course, Dunkerque et le Red Star qui ont connu le monde professionnel dans un passé récent et trois autres clubs qui vont devoir mettre à niveau leurs installations s’ils font partie des promus : Concarneau (1er), Martigues (2e), et Versailles (5e)
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Concarneau devra déménager
Honneur au leader, l’US Concarneau ne pourrait pas continuer au stade Guy-Piriou (5800 places), une modeste enceinte qui avait déjà nécessité de subir des travaux en 2017 pour pouvoir accueillir des matchs de National. De nouvelles rénovations, à hauteur de 2,5 millions d’euros sont prévues pour arriver aux standards de Ligue 2. Les travaux pourraient prendre une grande partie de la saison 2023-2024. « Il y a de fortes chances qu’une grande partie de la saison prochaine ne puisse pas de faire à Concarneau, explique le président Jacques Piriou. La Ligue de Football Professionnel (LFP) nous demande de désigner un stade de repli pour la saison entière avant le 15 juin […] Je vais me rapprocher des différents collègues bretons. Le Mans a été évoqué mais c’était plus une boutade à l’époque où certains clubs parisiens, dont Versailles, réfléchissaient où ils allaient jouer. » Avantage pour l’USC : les travaux sont prévus depuis de nombreux mois : « D’ici début mai, la municipalité doit revenir vers nous avec le cahier des charges des travaux à réaliser et les appels d’offres à lancer », indique le président dans les colonnes du Télégramme.
Martigues a pris les devants, les Antonins en plan B ?
Inauguré en 1965 et rénové en 1993, le Stade Francis-Turcan a connu le foot professionnel et même la Division 1 dans les années 90. Néanmoins, les exigences ont évolué depuis et une remise à niveau sera là aussi nécessaire. Interrogé par La Provence, le président martégal Alain Nersessian est « sur le pied de guerre » pour répondre au cahier des charges (mise en place de la vidéosurveillance, nouvel éclairage, agrandissement des vestiaires, création d’un parking pour les officiels, espace de 500 m² dédié aux diffuseurs). « Notre chance, c’est que le stade ressemble déja à un stade. On a changé la pelouse, cette saison, après 41 ans. On ne part donc pas sur une feuille blanche. Ce sont des ajustements, certes conséquents, mais rien de rédhibitoire pour jouer chez nous. Même si, au cas où et en raison de délais, on nous a demandé une solution de repli qui pourrait être les nouveau Stade des Antonins à Nîmes, puisque par exemple, Parsemain à Fos-sur-Mer (ndlr, Stade du FC Istres) n’est plus homologué. »
Une saison dans le bus pour Versailles ?
À force de monter à toute vitesse les échelons du football français, le FC Versailles 78, promu de National 2 la saison dernière ne dispose déjà pas une enceinte homologué pour le N1. La domicile historique du club, le Stade Montbauron ne pouvait pas être équipés de pylônes d’éclairage, en raison de la proximité du château de Versailles. Aucune source de lumière ne devait être visible dans un rayon de 5 kilomètres autour de la chambre du Roi, dans un souci de préservation du patrimoine historique, protégé par l’UNESCO. Si les architectes des Bâtiments de France ont finalement consenti à l’installation de pylônes de 18 mètres… contre les 24 demandés par la FFF.
Dans une région parisienne assez peu équipée en stades capables d’accueillir des matchs de football professionnel, le FCV78 s’est donc installé cette saison au Stade Jean-Bouin, l’enceinte du club de rugby de la capitale, le Stade Français (Top 14). Néanmoins, cette solution de repli ne conviendra pas en Ligue 2, en raison de la présence d’une pelouse synthétique à Jean-Bouin, proscrite en L2 et en L1. En cas de montée, les Yvelinois pourraient avoir à déménager très loin. Comme précédemment évoqué, le Stade Marie-Marvingt (précédemment nommé MM Arena) du Mans, à plus de 200 kilomètres, pourrait être désigné. Autre option, le Stadium Lille Métropole à Villeneuve d’Ascq (240 kilomètres, ancienne enceinte du LOSC. De longues heures de voyages en perspective.
En attendant, la montée doit être obtenue sportivement. Le Martigues-Dunkerque de ce lundi soir (21h00) ne sera pas sans incidence sur le destin des clubs cités.
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