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Ligue 2 – Les Tops/Flops du multiplex de la 30e journée

La liste des prétendants à la montée se rétrécit, la course au maintien est bousculée. La 30e journée de Ligue 1 s’est avérée riche en enseignements. Voici les Tops et les Flops de la rédaction de MaLigue2.

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Les Tops

Dijon et l’homme de Haute-Savoie

Et soudain, la mission dijonnaise paraît un peu moins impossible. Les regards étaient tournés vers Dijon samedi soir pour la première de Pascal Dupraz. Le coach haut-savoyard n’a pas manqué son premier rendez-vous avec une victoire d’une importance capitale contre Rodez (1-0) à Gaston-Gérard. Malgré une petite ambiance dans le stade bourguignon, quelques moments de frayeur (tête du Ruthénois Raux-Yao sur la barre), le DFCO s’impose 2-0 et revient à quatre points du duo Annecy-Valenciennes. Ces deux équipes s’affronteront d’ailleurs lundi en match de clôture de la 30e journée. Outre les premiers pas réussi du « coach-pompier » Dupraz, on notera également le match de patron du capitaine Mickaël Le Bihan, buteur et au combat sur chaque ballon.

Nkounkou, ça continue encore et encore

Semaine après semaine, le latéral gauche de Saint-Étienne, Niels Nkounkou s’affirme comme une des plus grandes menaces offensives de Ligue 2. Le piston stéphanois a encore noirci la feuille de statistiques samedi contre le Paris FC (1-0) avec une passe décisive et deux nouveaux buts, dans un registre étonnant : une reprise de la tête sur une déviation de Wadji et… un centre-tir de 45 mètres qui vient tromper un Demarconnay trop peu vigilant. Sur cette action, Nkounlou a surpris tout le monde, voire lui-même. Arrivé au mercato d’hiver seulement, il est déjà le troisième meilleur buteur stéphanois (4) et le troisième meilleur passeur de toute la Ligue 2 (6).

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Pau, partis pour rester ?

Une semaine après une défaite presque « attendue » contre Le Havre (0-1), le Pau FC a su tenir tête à Metz (1-1) une des équipes les plus performantes du championnat au Nouste Camp. Pourtant, les Béarnais ont eu droit à toutes les difficultés habituelles, entre des décisions arbitrales pas vraiment favorables (voire plus bas) et un manque efficacité dans les deux surfaces qui devient presque caricatural. Cette fois, les Béarnais ont encaissé l’ouverture du score sur une frappe messine de Danley Jean Jacques de 45 mètres… non cadrée, avec au passage une faute de main de Jérôme Prior. Pourtant les hommes de Didier Tholot ont réussi à revenir arracher un match nul malgré les vents contraires. Un troisième et dernier col de haute montagne attend les Palois samedi prochain à Sochaux. Si le Pau FC sort de ce tryptique infernal en étant toujours hors de la zone rouge, tous les espoirs seront permis pour le maintien.

Les Flops

La défense de Laval, un mur de poussière…

Sixième défaite consécutive pour le Stade Lavallois : les Tango sont en perdition depuis la fin du mois de février et la succession d’erreurs défensives se poursuit. Certes, les Mayennais n’ont encaissé qu’un seul but contre Grenoble (0-1) mais l’espace béant laissé en plein axe à Matthias Phaëton dès la 7e minute de jeu interroge. Par la suite, les hommes d’Olivier Frapolli ont poussé (20 tirs, 60 centres)  mais avec bien trop de déchet pour égaliser. L’attaque de Laval ne compense plus les errances de la défense comme cela a pu être le cas depuis le début de saison. Dix-septièmes, les promus sont en danger.

Niort : Est-ce que cette équipe est sérieuse ?

Cédant face au sochalien Moussa Doumbia dès la quatrième minute, les Chamois Niortais n’ont pas existé samedi soir (0-3) et particulièrement au cours d’une première mi-temps cauchemardesque qui n’était pas sans rappeler celle de la 2e journée contre Bastia (1-4). « Médiocrité », « incapacité à réagir », manque d’envie et problèmes de comportements : le manager général n’a pas été tendre avec ses joueurs après le coup de sifflet final. Seul à la 20e place, Niort continuer de s’enfoncer vers le National. Pour ne rien arranger, le staff avait décidé pour ce match de se priver de deux éléments majeurs pour cause de ramadan : Moataz Zemzemi et a fortiori Bilal Boutobba. Si la pratique du jeûne a forcément un impact sur la performance athlétique, un Boutobba, même à 80%, n’aurait-il pas pu aider cette équipe de Niort en déficit de qualités techniques. Le CNFC a de nouveau fait le choix de l’intransigeance. On rappellera que Yohan Cassubie, un des meilleurs milieux de terrain du club, a passé presque toute la saison avec la réserve, en N3, en raison d’un conflit contractuel et en attendant son départ pour Bordeaux.

Des coups de sifflets hasardeux…

La fin de saison approche et les enjeux se font de plus en plus grands. Ce serait dommage que la saison d’un ou plusieurs clubs bascule sur une décision arbitrale contestable, voire erronée. Samedi Quevilly-Rouen a eu le malheur de voir Kalidou Sidibé écoper d’un deuxième carton jaune, synonyme d’exclusion et concéder un penalty après avoir reçu le ballon dans la tête. En fin de seconde période, M. Rainville n’assènéra qu’un carton jaune au Caennais Diani sur une faute à l’entrée de la surface qui semblait annihiler une occasion nette de but. Si la deuxième décision est une question d’interprétation, la première semble être contredite par les faits. Malgré tout, QRM s’est quand même imposé dans le duel normand (2-1).

Quelques minutes plus tôt, c’est le Pau FC, déjà peu gâté par les décisions arbitrales récemment qui avait de quoi pester contre une décision de M. Touillou. Le gardien de Metz, Alexandre Oukidja boxe des deux poings la tête de Mons Bassouamina. Sonné, l’attaquant palois se relève finalement pour découvrir qu’un coup franc a été sifflé contre lui ! Pau arrache un nul (1-1) contre une des équipes majeures du championnat mais aurait pu rêver plus grand en bénéficiant d’un penalty à 0-0.

Bonus track : la fin de Bordeaux-Bastia

S’il ne faisait pas partie du multiplex, le match Bordeaux-Bastia a connu un épilogue confus et inutilement houleux. Alors que Bordeaux a fait le travail pour écarter la formation corse de la lutte pour la montée (2-0), les derniers instants du match n’ont été qu’empoignades et invectives entre provocations inutiles côté bordelais, notamment de la part de Fransergio lors de sa sortie et réactions disproportionnées côté corse. Les exclusions évitables de Bokele (Bordeaux) et Alfarela (Bastia) ne pourront que nuire aux deux clubs et d’autres sanctions ne sont pas à exclure si la Ligue de Football Professionnel décide de se pencher en détail sur les images de l’empoignade générale à laquelle ont pris part joueurs et staff des deux clubs. Pour ne rien arranger, les hostilités ont continué sur les réseaux sociaux avec insultes et menaces à l’encontre de Malcom Bokele. Le club de Bordeaux envisage des poursuites

Photo ©Christophe Saidi/FEP/Icon Sport

Vos commentaires :

  1. Pierre LACOMBE

    J'étais présent au Matmut Atlantique 3 heures avant le match. Bordeaux-Bastia. Une grande flopée de supporteurs corses sont venus consommer aux food-trucks situés à quelques centaines de mètres du stade. Leur passage a été largement apprécié notamment après leur départ. Ils ont collé des centaines d'autocollants nationalistes sur tous les supports possibles et imaginables. Pendant le match, on a pu entendre 2 ou 3 bombes agricoles mais sûrement allumés en dehors de l'enceinte sportive. Pendant le match, beaucoup de coups sur les joueurs girondins, des simulations des iliens et bien entendu non sifflés ou même sans aucune sanction administrative par l'homme au sifflet. Puis arrive le temps additionnel, certains bastiais s'en sont pris à Bokele. Ils l'on fait tomber sur la pelouse. Ils ont "profité" de la situation pour l'asséner de coups de pieds. Le banc de l'île de Beauté a disjoncté, l'un des adjoints de Régis Brouard a pris un carton rouge au même titre qu'un des joueurs de son équipe. J'ignore ce qui est arrivé à l'arbitre, il en a même donné un au jeune défenseur girondin. Dans tous les cas, les bastiais doivent être sanctionnés, le carton rouge de Bokele retiré ainsi que celui de Fransergio. Aux instances du football français, formez mieux les arbitres et donnez leurs les moyens d'un arbitrage objectif. A bon entendeur !

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