Changement radical à Dijon ! Après 29 matchs et une 19e place très inquiétante au classement, le président Olivier Delcourt a décidé de changer de staff technique. Exit Omar Daf et ses adjoints, place à Pascal Dupraz et son équipe pour tenter la mission sauvetage en Ligue 2. Ce lundi soir, le dirigeant et l’entraîneur se sont exprimé devant les médias.
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Olivier Delcourt : « Je n’ai pas vu de révolte de mon équipe sur le terrain. On a la chance de marquer rapidement à Caen et derrière on est dominé pendant 75 minutes (défaite 2-1). Omar Daf a fait ce qu’il a pu, il est temps d’amener une nouvelle dynamique dans la tête de tout le monde et de tout faire pour maintenir le club en Ligue 2. J’ai reçu Omar il y a 15 jours, on s’est dit les choses. On s’est toujours bien entendu mais les résultats ne sont pas là. J’ai dit aux joueurs que les premiers fautifs, ce sont eux. Je veux voir un tout autre visage, il faut prendre les joueurs les plus combatifs. On n’était pas programmé pour vivre cette saison. Dans la vie, il y a des hauts et des bas et il faut tout faire pour remonter. J’ai fait confiance à Omar Daf jusqu’au bout dans le respect, dans l’humain. Mais à un moment donné, ce sont les résultats qui comptent. Selon moi, on a des bons joueurs, il faut tout faire pour les mettre dans les meilleures dispositions. C’est ce qu’on appelle un électrochoc. On a des familles, une descente en N1 serait catastrophique pour le DFCO. Il faut qu’il y ait une réelle prise de conscience et je compte sur le coach Dupraz pour obtenir le maintien. Pourquoi le choix de Pascal Dupraz ? On s’est appelé ce dimanche et cela s’est fait comme ça. C’est un coach qui sait transmettre à ses joueurs toute la gniaque qui nous manque depuis quelques temps. Pour moi, il n’est pas trop tard ! »
Pascal Dupraz : « Je vais réserver la primeur de mes préceptes à mes joueurs que je n’ai pas encore vus. La première erreur serait de tout servir aux journalistes et de ne pas surprendre mes joueurs. Je suis de ceux qui ont toujours eu des tâches compliquées. J’ai quand même gagné des matchs à l’époque avec l’ETG depuis la promotion de première division jusqu’en L1 en plus de 20 ans. Depuis que je suis né, j’ai toujours fait preuve d’optimisme. Quand je regarde la situation du DFCO, je m’aperçois qu’il a 7 points de retard sur la ligne de flottaison et qu’il reste 9 matchs. Je raisonne de manière terre à terre : on a une chance sur deux de nous maintenir. Soit on descend, soit on reste en L2. A chaque fois qu’on aura encore la possibilité d’arriver à nous maintenir, je n’aurais de cesse de répéter aux joueurs que les choses sont possibles à condition que les joueurs donnent la meilleure version d’eux-mêmes pendant deux mois et demi. Ces garçons en situation d’échec ont tous connu la réussite à un moment donné dans leur carrière. J’ai quand même réussi à marquer 20 points avec Saint-Etienne, j’ai réveillé des morts. Je prends la responsabilité de l’échec en barrages (contre Auxerre). Ici, la dimension humaine est omniprésente. Cela m’enthousiasme beaucoup. J’ai regardé la Ligue 2 et les multiplex. Je regardais depuis quelques temps les équipes en difficulté dont Dijon. Il est très facile de marquer des buts au DFCO cette saison, et c’est difficile de marquer. Il y a ce classement implacable après beaucoup de matchs. Je veux partager mon enthousiasme et partager avec les joueurs. Ils doivent défendre les couleurs d’un club, ce sont des valeurs qui se perdent. »
