Oscillant entre le bon et le moins bon lors des quinze premières journées, le Sporting Club de Bastia est à sa place dans le ventre mou de la Ligue 2. De meilleure attaque du championnat à défense impénétrable à domicile, en passant par un violent revers à Geoffroy-Guichard et une série décevante… Nous avons retracé les premiers matchs de la saison avec le défenseur central sénégalais prêté par l’Olympique Lyonnais, Abdoulaye Ndiaye.
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Un début de saison en dents de scie
La deuxième saison est souvent la plus compliquée pour un promu, mais Bastia montrait des signes très encourageants lors de ses premières sorties. Avec quelques scores fleuves (1-4 à Niort, 3-0 contre Grenoble) mais aussi des déceptions notables (5-0 à Saint-Étienne, défaites à domicile contre Laval et Rodez…). Après une courte embellie et une solidité retrouvée, les Bastiais ont perdu leur allant offensif et n’ont plus goûté à la victoire en championnat depuis 5 journées. « Dans une saison, il y a toujours des hauts et des bas, nous raconte Abdoulaye Ndiaye, qui se veut rassurant. Il y a des moments où l’équipe se sent bien et d’autres où ça va moins bien. On est conscients de ça. On a enchaîné quelques bons résultats et au début de la 10e journée, nous étions en forme. Mais les cinq derniers matchs se sont moins bien passés (2 matchs nuls, 3 défaites). On n’a pas été réalistes sur ces dernières journées. Ce n’est pas la faute d’une personne en particulier mais celle du groupe entier si on joue moins bien. On va tout faire pour se remettre en selle et faire oublier ces cinq matchs. »
Ndiaye a disputé cet été ses premières rencontres dans un championnat professionnel en France, très vite après son arrivée à Bastia (2e journée) : « On m’a expliqué le projet du club et j’étais heureux de rejoindre Bastia. J’y ai trouvé un groupe exceptionnel, c‘est une vraie famille ici. Tout le personnel, les joueurs, le staff… tout le monde m’aime et j’aime tout le monde ! C’est ce qui m’a aidé à m’intégrer rapidement. Je suis passé par Lyon pendant deux ans, je m’étais préparé à faire mes débuts, il me manquait juste la confiance du coach. Cette saison (à Bastia), c’est le cas. »
Régis Brouard semble en effet beaucoup apprécier son élément le plus jeune (20 ans) en défense, qui a participé à tous les matchs de championnat pour lesquels il était disponible depuis la J2. « Ce système à trois défenseurs me convient bien, ce n’est pas la première fois que je joue ainsi. A Lyon, je travaillais déjà dans cette formation à trois défenseurs centraux. Avant de venir à Bastia, on m’a dit qu’on allait jouer comme ça et j’ai pu déjà m’y préparer. Dans un match, que l’on joue à trois ou à quatre il y a des espaces, des surnombres parfois, ça arrive et il faut savoir les négocier… Mais ça me convient bien et je me sens bien dans cette équipe. »
Une reprise à ne pas manquer malgré les tribunes désertes
Tout de suite, c’est le Stade Malherbe de Caen qui se dresse sur le chemin du Sporting. Un adversaire compliqué à manœuvrer et qui a des ambitions, c’était à dire disputer les toutes premières places. Mais Ndiaye croit que son équipes peut faire un bon résultat. « Je vois que tout le groupe est prêt pour attaquer cette reprise et continuer la saison. La phase aller n’est même pas terminée, d’ailleurs ! On a repris tôt pour avoir beaucoup de temps pour bien se préparer. Je me sens prêt tactiquement et physiquement, on a bien bossé. On prépare tranquillement le match de Caen. »
Un match qui se déroulera sans public au stade Armandi-Cesari, qui a été sanctionné d’une rencontre à huis-clos tandis que la tribune Jojo Petrignani a vu son sursis être révoqué et sera, elle aussi, vide lors de la 17e journée (Bastia-Valenciennes) : « J’avoue que ça va faire bizarre. On a l’habitude d’avoir ce public qui nous pousse et nous aide à obtenir des résultats. Cette fois, c’est à nous faire le boulot seuls, sur le terrain. Même s’ils ne sont pas là, on veut le faire pour eux. »
L’équipe type de Bastia en temps de jeu (en 3-5-2) après 15 journées :
Placide – Ndiaye, Sainati, Kaïboue – Van den Kerkhof, Salles-Lamonge, Ducrocq, Vincent (c), Tavares – Alfarela, Santelli.
Sur le banc : Boucher (g), Palun, Guidi, Roncaglia, Talal, Robic, Magri.
Le pronostic de MaLigue2
Sa mauvaise dynamique étant largement liée à la qualité de ses derniers adversaires, on peut affirmer que la trêve a fait du bien au Sporting et à ses joueurs, qui vont pouvoir tourner la page et débuter un nouveau championnat. Il faudra faire attention à vite rentrer dans le bain pour ne pas laisser le doute s’installer. Cela sera difficile contre Caen, surtout avec un stade Armand-Cesari à huis clos. Si l’équipe a récemment montré ses limites, Bastia ne devrait pas se faire peur très longtemps non plus si son équipe arrive à montrer les mêmes valeurs que lors des premières journées. Le SCB n’en est pas très loin, mais a juste besoin d’un petit coup de pouce et de confiance.
Photo Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
