Après un interlude Coupe de France qui a fait quelques victimes parmi les clubs de Ligue 2 (Dijon, Le Havre, Laval, pour ne citer qu’eux…), place à la Ligue 2 et aux deux dernières journées de championnat avant la trêve ! Ce lundi 7 novembre, Metz recevra Saint-Étienne (éliminé par Rodez) dans ce qui aurait dû être un choc du haut de tableau entre deux relégués ambitieux, qui voulaient remonter le plus vite possible dans l’élite. A la place, cela sera sans doute un affrontement très nerveux entre deux clubs plus menacés par une potentielle relégation que proches des deux premières places. Coup de projecteur sur deux anciens de Ligue 1 qui ont du mal en ce premier tiers de championnat.
Sainté ne sait pas enchaîner
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Un retour en grâce était espéré par les supporters de Saint-Étienne après un important succès chez Amiens, club qui n’avait pas encore perdu cette saison à domicile. Mais les doutes des semaines précédentes sont revenus au galop lors du match suivant, contre Rodez en Coupe de France. Cette fois encore, les Verts ont réussi à garder leurs cages inviolées mais ont grandement manqué d’efficacité devant les cages. Le symbole de ce manque de réussite : Ibrahima Wadji, qui se démène sur le front de l’attaque mais à qui il manque justement la lucidité pour marquer dans les moments les plus cruciaux. Résultat : aucune des cinq frappes (dont un tir au but) de l’attaquant sénégalais n’a fini au fond des filets. Fort heureusement, le retour de Jean-Philippe Krasso après sa suspension devrait pouvoir permettre à cette équipe de retrouver cet entrain offensif, qui était l’un des rares points positifs du début de saison de l’ASSE. Mais ce qui s’apparente à une dépendance est aussi un symptôme d’une équipe qui n’a pas été suffisamment bien construite, avec de nombreux joueurs talentueux au milieu du terrain et trop peu d’avant-centres expérimentés, tandis que les postes de pistons, à droite comme à gauche, ne sont pas occupés par des spécialistes.
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Outre la méforme d’Étienne Green, qui a perdu récemment sa place de numéro 1 dans les cages au profit de Matthieu Dreyer, plusieurs facteurs expliquent ces résultats décevants et très irréguliers. Tout d’abord, l’équipe s’est construite sur le tard et même si le club semble loin de paniquer, les premières journées ratées et la sanction des trois points retirés par la LFP ont pu faire douter un groupe qui a tâtonné avant d’arriver là où il est aujourd’hui, avec seulement trois victoires en 13 journées. Même avec ces trois points de plus, l’ASSE garderait le rythme d’une équipe mêlée à la lutte pour le maintien en Ligue 2. Et si elle a montré de belles choses pendant un court moment (8 points pris entre la J5 et la J8), elle a toujours semblée fébrile, trop maladroite, indigne d’un club dix fois champion de France. Sortir la tête de cette zone rouge et entrevoir un avenir plus prometteur passera sans doute par un mercato hivernal réussi, même si les moyens de Sainté sont loin d’être illimités.
Metz, la croix de Lorraine et la bannière
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En Coupe de France, le FC Metz s’est lui imposé à Raon L’Étape. Pas de quoi fanfaronner (1-2 contre une équipe mal en point en N3), mais ce succès peut aider les Mosellans dans la voie de la guérison. Car ce club lui aussi est malade et convalescent depuis sa descente en Ligue 2. Si l’effectif a été largement chamboulé ici aussi, les stigmates de la relégation sont toujours bien présents. Laszlo Bölöni a tout de même trouvé du positif de ce court succès, qui a vu Anthony Musaba marquer son premier but en Ligue 2 ainsi que Mikautadze revenir en forme avec un but et une passe décisive… avant de sortir touché à la 88e minute ! Le jeune attaquant messin est peut-être le seul joueur offensif à donner satisfaction en ce début de saison, surtout ces dernières semaines, alors que l’équipe qui frappe le plus au but en Ligue 2 ne marque pas autant qu’elle le devrait. Surtout lorsqu’Ibrahima Niane, Lamine Gueye ou encore Ablie Jallow, qui avait pourtant bien commencé la saison, semblent être à l’arrêt. Une absence du Géorgien pour le déplacement à Geoffroy Guichard serait un réel coup dur pour le staff messin.
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Alors qu’il était clairement annoncé que l’ambition du club était de remonter immédiatement en Ligue 1, le projet semble avoir pris un peu de plomb dans l’aile puisqu’en dehors de quelques matchs très aboutis, l’irrégularité de cette équipe l’empêche de se trouver plus haut que la 12e place avec 15 points. Onze de moins que Le Havre, actuel deuxième. L’écart est déjà conséquent avec ces club qui convoitent les deux première positions et même si personne ne se détache concrètement, les trois premiers du championnat ont tous encaissé moins de 10 buts (Le Havre étant même la meilleure défense avec seulement six buts concédés). Un luxe que n’a pas le FC Metz, qui a déjà laissé 18 fois le ballon dans ses filets, même si la lourde défait 3-6 contre Guingamp y est pour beaucoup. Difficile de pointer du doigt la cause de cette méforme, de ce manque de confiance pour une équipe qui tournait pourtant bien lors des premières journées. Et même si certaines rumeurs font part d’un potentiel renfort offensif lors du mercato de janvier, il n’est pas certain que cela soit la priorité pour cette équipe, d’autant plus que certains joueurs très compétents pour la Ligue 2 sont déjà présents et pourraient faire l’affaire. Il faut désormais espérer pour le FC Metz qu’ils ne restent pas engourdis trop longtemps pendant cette période hivernale, qui pourrait faire des dégâts sans remise en question.
Photo Romain Biard/Icon Sport
