Chaque été, MaLigue2 fait le tour des clubs engagés en Ligue 2 pour prendre le pouls avant la reprise. Pour cette édition 2022-2023, Rodez, 17e la saison dernière, ouvre le bal. L’entraîneur Laurent Peyrelade est resté fidèle au RAF et se confie sur les ambitions, le mercato et les petits changements opérationnels au sein du club, avec l’objectif de valider une cinquième saison d’affilée à ce niveau à l’issue d’une saison dangereuse à quatre descentes. Entretien.
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Laurent, est-ce que cette saison 2021-2022 (17e) était la plus éprouvante depuis le retour de Rodez en Ligue 2 ?
Laurent Peyrelade : C’était la plus fatigante, oui. Pas forcément en termes de résultats. Je suis très paisible par rapport à cela. Mais notre fonctionnement touchait ses limites. On peut penser différemment, fonctionner différemment par rapport à la normale en Ligue 2. Mais à un moment donné, des choses sont nécessaires et indispensables pour que l’énergie soit répartie sur toute la saison, pour que le fonctionnement soit plus huilé. On touchait les limites de notre fonctionnement.
A chaud après la saison, vous aviez émis un léger doute quant à votre présence sur le banc à la reprise. Qu’est-ce qui vous a convaincu de poursuivre l’aventure au RAF ?
Il fallait se reposer. Il fallait ensuite que je parle avec mes proches pour savoir si j’avais encore envie d’entraîner, et dans quelles conditions. Il y avait une première discussion en famille, puis ensuite un cahier des charges au niveau du club pour continuer à avancer. Ce qu’on faisait il y a trois ans, ça ne passe plus. Ce n’est pas une garantie de se maintenir, mais si on n’avance pas, c’est clair qu’on ne se maintiendra pas car le niveau monte. Le multi-tâches arrive à ses limites.
Concrètement, cela veut dire que les responsabilités seront plus partagées ?
Concrètement, c’est étoffer un peu plus le staff pour pouvoir se répartir la tâche et l’énergie. Que ton staff soit responsable et s’investisse encore plus. Avoir un kiné de façon permanente à toutes les séances, avant, pendant et après. Des choses qui n’existaient pas avant, comme une personne à la logistique en permanence également. Des choses qui font que le fonctionnement te demande moins d’énergie et que tu puisses la mettre là où c’est essentiel : sur le terrain.
« Les joueurs ont conscience que c’est une saison importante et excitante »
Justement en parlant du terrain, quels sont vos premiers ressentis sur cette reprise ?
Je nous trouve dynamiques. Je pense que les joueurs ont conscience que c’est une saison importante (avec les 4 descentes) et excitante. La Ligue 2 n’a jamais été aussi glamour quand on voit les noms. Il va falloir travailler fort car on a besoin d’être compétitifs. On va dire que notre maintien a été arraché de haute lutte l’an dernier. Celui qui arrive sera tout aussi dur. Donc il faut s’y mettre de suite. On a terminé de bonne manière mais on a eu une phase retour très compliquée. La volonté de s’y mettre tout de suite est présente. Après, on n’est pas forcément en ordre de bataille car on a décidé de recruter tard. Des joueurs ne sont pas forcément intéressés par notre projet et par notre club maintenant, mais le seront peut-être dans un mois. Il faut trouver les bonnes personnes et les bons joueurs comme tous les ans, mais il faut être patient. Il ne faut pas prendre pour prendre. Il faut trouver des vraies plus-values, des joueurs d’expérience, ce n’est pas si facile que cela. On n’est pas aussi attractifs que ce que l’on voudrait, mais on est patient et on construit notre groupe au fur et à mesure.
La reprise est dans un mois. Quand vous voyez des clubs qui ont déjà signé 6 ou 7 recrues, cela ne vous inquiète-t-il pas de n’avoir que deux renforts (entretien réalisé avant la signature de Mendès, ndlr) actuellement ?
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