La victoire surprise de Rodez contre Toulouse en clôture de la 36e journée met une énorme pression sur Valenciennes pour ces deux prochains matchs. Le club du Hainaut n’a gagné qu’une fois depuis début mars.
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Le département du Nord a tremblé lundi soir aux alentours de 22h30. Avec l’USL Dunkerque, Valenciennes est le grand perdant de la 36e journée de Ligue 2, précisément après la victoire surprise de Rodez contre Toulouse (1-0). 16e, le VAFC ne compte plus qu’un point d’avance sur les Aveyronnais et il pourrait bien en être autant sur Quevilly-Rouen, 18e et barragiste, si l’équipe normande récupère trois points sur tapis vert après l’interruption du match à Nancy. Si ce scenario devait se confirmer les hommes de Christophe Delmotte n’auront jamais été aussi proches de la zone rouge depuis la 24e journée.
Ce n’est pas le moment de connaître une baisse de forme, alors que deux matchs cruciaux restent à disputer. Pourtant, Valenciennes est une des équipes les moins performantes du sprint final, avec seulement deux points pris lors de la dernière trêve internationale. Seuls Nancy, déjà condamné, et Dunkerque, plus très loin de l’être, font pire, avec un seul point chacun lors des six dernières journées.
Autre signe inquiétant pour les Nordistes : un seul but marqué pendant cette période, en l’occurrence offert par le Paris FC lors de la 36e journée (1-1). Depuis le début du mois d’avril, le VAFC affiche une moyenne à peine supérieure à trois buts cadrés par match. Au stade Charléty, les hommes de Christophe Delmotte ont amorcé le début d’un réveil (15 tirs, 8 cadrés)
Une prise de conscience tardive
Le VAFC n’a dépassé que six fois la 14e place depuis le début de la saison et n’a jamais fait mieux 10e, fin septembre. Et pourtant, le club du Hainaut a peut-être trop tardé à se mettre dans la peau d’un club qui lutte pour sa survie. Début avril, Lucas Chevalier fustigeait la « nonchalance » et le « je-m’en-foutisme » de ses coéquipiers. Si le gardien de but s’est imposé comme un élément capital de l’équipe de par ses performances, il demeure étonnant qu’un joueur de 20 ans, seulement prêté au club par Lille soit celui qui secoue le reste du groupe, plutôt qu’un joueur plus expérimenté, réputé comme cadre.
Lundi 18 avril, c’est le président Eddy Zdziech lui-même, en compagnie de son fils, qui tentait de provoquer un électrochoc en s’adressant directement aux joueurs pendant un entraînement en invoquant leur « sens des responsabilités », faisant écho au discours de l’entraîneur, Christophe Delmotte, qui n’a eu de cesse de mettre l’accent sur la combativité depuis qu’il a remplacé Olivier Guégan. Au match suivant, VA s’effondrait totalement contre un concurrent direct, Grenoble (0-3).
Le retour du public pour se transcender ?
La réaction tant espérée de la part des joueurs du VAFC viendra peut-être grâce au public. Après avoir boudé une bonne partie de la saison, les supporters sont de retour au Stade du Hainaut avec une barre des 10000 spectateurs passée lors des deux dernières réceptions. Le record de la saison a même été battu lors de la visite d’Ajaccio (15451 spectateurs). Il en faudra sans doute autant avec la venue de Sochaux sur la pelouse nordiste, un candidat à la Ligue 1 qui jouera sans aucun doute à 100% de ses capacités.
Si l’ambiance devrait être rendez-vous, il sera sans doute exagéré de parler d’union sacrée au Valenciennes FC. Les supporters, s’ils seront derrière l’équipe, restent pour certains fâchés avec le président Zdziech qu’ils aimeraient voir céder le club. La mise en vente du VAFC a d’ailleurs été annoncée la semaine passée, avant d’être sèchement démentie. Comme le signalent nos confrères du 11 Valenciennois, l’ambiance est loin d’être au beau fixe en interne, où la gestion des ressources humaines a fait l’objet d’un rapport de l’inspection du travail. Si Valenciennes est barragiste le soir du 14 mai, les tensions ne manqueront pas de refaire surface.
Crédit photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport