Il a porté le maillot de l’AS Nancy Lorraine durant plus d’une dizaine de saisons : Michaël Chrétien a une place particulière dans l’histoire du club lorrain. Aujourd’hui agent de joueurs et restaurateur, l’ancien défenseur, champion de Ligue 2 en 2005 et 2016 livre son analyse sur la situation du club, aux portes de la relégation en National, au journal l’Est Républicain.
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S’il admet que l’ASNL n’est jamais tombée si bas, Michaël Chrétien se dit peu surpris de la 20e place actuelle : « Le club se trouve quand même sur une mauvaise pente depuis un moment. Avant cela, il y a déjà eu plusieurs saisons à craindre pour le maintien en L2. Avec l’expérience, je sais aussi qu’il existe des cycles dans la vie des clubs comme Nancy […] En 2002, c’est vrai qu’on était lanterne rouge de L2, avant l’arrivée de Pablo (Correa). Pablo, évidemment, a joué un rôle déterminant dans le sauvetage et dans toute la belle période qui a suivi. Même chose pour le président Jacques Rousselot qui s’est démené pour trouver des solutions. Quand tu te retrouves en galère, c’est essentiel de pouvoir compter sur des dirigeants forts qui emmènent tout le monde derrière eux. »
Pour ce qui est du terrain, Michaël Chrétien déplore les erreurs estivales de l’ASNL : « Je trouve que l’équipe vaut mieux que ça, notamment depuis le mercato s’hiver qui a fait du bien. L’ASNL n’en serait pas là si elle avait choisi ce genre de recrutement dès l’été dernier […] Tout vient du début de championnat manqué avec Daniel Stendel. Quand tu rates la préparation de ta saison et la construction de ton équipe, ça te fait vivre avec un mal profond. Benoît Pedretti a reboosté tout le monde mais n’a pas été mis dans les bonnes conditions pour sa première en tant que coach. »
Sur Albert Cartier : « (Il) est également très apprécié et respecté des joueurs mais l’équipe traîne comme un boulet les erreurs du début de saison. Pour moi, il faut laisser Albert Cartier travailler dans la durée, même en cas de descente en National, ce qui est malheureusement le scénario le plus probable à cette heure. C’est un gros bosseur, avec beaucoup d’expérience, un entraîneur qui partage aussi les valeurs historiques du club. La deuxième chose à faire, ce serait la nomination d’un président exécutif pour piloter le club au quotidien. Gauthier Ganaye n’est quasiment jamais là et je ne pense pas qu’il sera davantage présent la saison prochaine si on est en National. Je pense que c’est indispensable d’avoir un patron qui habite ici. »
Photo ©Fred Marvaux/Icon Sport
