C’est un acte rare dans le monde du football pour être souligné. Alors qu’il était malheureusement victime d’une rupture des ligaments croisés avec Boulogne (N1), Steve Shamal a tout de même été recruté en octobre 2020 par le SM Caen en Ligue 2. Le directeur sportif, Yohan Eudeline, avait décelé le gros potentiel du milieu offensif auteur d’une belle saison à l’USBCO, et ne l’a pas laissé tomber malgré la sérieuse blessure.
Seize mois après son dernier match officiel, Shamal était récompensé de sa persévérance par son premier but avec Malherbe, le 24 juillet dernier contre Rodez (4-0) lors de la première journée sous les ordres de Stéphane Moulin. Invité de France Bleu Normandie, l’ancien de QRM ou de Reims revient sur son parcours parfois semé d’embûches, dont il a su toujours se relever.
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Son envie d’arrêter le foot étant plus jeune
« Quand j’ai quitté Bordeaux, je n’avais pas trouvé de club. Ma mère me demandait de m’inscrire au chômage et je ne voulais pas. Le temps passait, et j’ai signé à Auxerre en octobre. Mais l’AJA ne me versait pas de salaire… Donc j’ai dû m’inscrire au chômage pour toucher de l’argent. Après Auxerre, je voulais arrêter le foot. J’ai fait un essai à Metz, et je craquais du foot après quatre jours… Je voulais tout lâcher. Au final, je suis revenu à Paris pour me remonter le moral en famille. Je suis allé faire un nouvel essai à Reims et c’était une nouvelle étape. Je ne pouvais pas laisser passer ma chance, j’ai eu un bon coach qui m’a vraiment aidé, j’ai pu signer pro. J’ai pris conscience des choses et j’ai grandi vite (…). »
La confiance de Caen malgré la blessure
« Quand j’étais à Boulogne, j’avais fait une grosse saison. Avant un match contre Cholet, Yohan Eudeline m’avait appelé pour me dire qu’il me regardait. J’avais mis un doublé lors de ce match (rires). Il y a eu le Covid ensuite, mais Yohan était toujours là, j’avais donné mon accord à Caen. Entre temps j’ai connu ma blessure. Mais Yohan m’a demandé d’attendre la fin du mercato, il ne m’a pas lâché. J’ai eu la chance que le mercato se termine le 5 octobre et je suis arrivé. Je suis très reconnaissant et très heureux de ce qu’il a fait. Souvent dans le foot, les paroles s’envolent en l’air mais là pas du tout ! »