Légende de l’Olympique Lyonnais, Grégory Coupet occupe la fonction d’entraîneur des gardiens au Dijon FCO, en Ligue 2 depuis un peu plus d’une saison. Si trois entraîneurs principaux sont déjà passés en Bourgogne depuis, l’ancien portier de l’équipe de France reste un élément incontournable du staff de Patrice Garande. Ce lundi, il s’exprime en interview pour le LFP pour y parler de sa conception du poste et de ses méthodes d’entraînement.
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« Je n’ai pas besoin des datas pour évaluer leurs progrès ou leur qualité, affirme Coupet. Psychologiquement, il faut être volontaire et avoir faim tout le temps. L’entraîneur des gardiens doit être psychologue, car la remise en question doit être perpétuelle. Je suis là pour motiver et aussi rassurer. Je m’investis énormément pour eux. Ensuite, j’aime que mes gardiens courent. C’est important de faire tourner la machine, d’être fort physiquement. Alors ils bossent l’endurance. C’est aussi déterminant pour la concentration. Plus un gardien est fort physiquement meilleur est son mental. »
Comme à Lyon, Grégory Coupet souhaite des gardiens prompts à sortir de leur surface :« Auprès d’Anthony Lopes, j’avais mis en place un travail pour qu’il gagne 20-30 centimètres dans son placement, mais le plus important était d’abord qu’il conserve cette agressivité naturelle, cette façon d’avancer. C’est la marque de fabrique de certains gardiens, notamment les Lyonnais. C’est que je souhaite imposer ici : avoir des gardiens qui avancent. » En revanche, il y a des choses que l’entraîneur des gardiens ne veut pas voir : « Je vois de plus de plus de gardiens se mettre en croix un peu n’importe quand. Comme s’il n’y avait pas mieux à faire. C’est une très bonne technique face à un joueur à bout portant, mais pas tout le temps. Dans les attitudes, je veux voir une différence entre un gardien de football, de handball et de hockey. Ces deux derniers adoptent certains gestes en raison de la taille de leurs surfaces qui sont bien plus petites que la nôtre. Selon moi, le foot a une mauvaise tendance à copier des attitudes de ces sports. » Baptiste Reynet et Anthony Raccioppi sont prévenus.
Crédit photo : Federico Pestellini/Panoramic/Imago.