8e de Ligue 2, les Chamois Niortais font partie des équipes en forme de ce mois de septembre. A deux points des playoffs, les hommes de Sébastien Desabre ont des atouts pour tenter de créer la surprise.
Qu’il est loin le 22 mai 2021. 18e et barragistes, les Chamois sauvaient leur peau en barrage contre le troisième de National 1, Villefranche dans l’ultime quart d’heure du match retour. En trois minutes, Lebeau et Kemen marquaient chacun un but et Niort arrachait son maintien à la différence des buts marqués à l’extérieur. Absent pour cause de hui-clos sanitaire, le public de René-Gaillard connaissait enfin le soulagement au bout d’une saison où rien ne lui aura été épargné. Après un début de saison hyper prometteur et quatre victoires de rang, la lumière s’est éteinte. La gifle reçue à Auxerre en décembre 2020 (0-6) annonçait une phase retour plus que délicate (seulement 2 victoires en 19 matches). Pour ne rien arranger, la LFP sanctionnait le club d’un match perdu sur tapis vert contre Valenciennes pour non-respect du protocole sanitaire. Panique à tous les étages du club.
A l’été, Niort avait donc tout d’une équipe convalescente et en reconstruction. Pilier du milieu de terrain (5 buts, 3 passes décisives), le sauveur Olivier Kemen s’est envolé pour la Turquie (Kayserispor). Niort a aussi dû céder Pape Ibnou Bâ (15 buts) au Havre. Malgré cela, Sébastien Desabre et parvenu à reconstruire une équipe qui fait plus que tenir la route depuis le début de saison. Après un démarrage modeste, Niort est monté en puissance, jusqu’au festival de vendredi dernier contre le Paris FC (4-1). Les Chamois ont très bien négocié la semaine à trois matches avec sept points : deux victoires à domicile et un nul sur la pelouse d’Ajaccio, un des ténors du championnat.
La renaissance de Boutobba
Difficile d’évoquer le renouveau niortais sans citer le nom de Bilal Boutobba. Après une traversée du désert en Espagne puis à Montpellier, le milieu de terrain formé à l’OM était venu se relancer à Niort la saison passée. Il a enclenché la seconde vitesse depuis le mois d’août, avec 3 buts et 4 passes décisives, Boutobba est directement impliqué sur 70% des buts de son équipe et son bilan au quart du championnat se rapproche du total de la saison dernière. « Même si au début, c’était difficile, je n’avais pas le rythme. Ça faisait longtemps que je n’avais pas joué comme ça. Pour la première fois, j’enchaînais les matchs, je subissais les duels et je devais me mettre au niveau. », confiait-il au début de saison. La confiance du coach Desabre a payé.
Peu à peu, les paris niortais s’avèrent gagnants. Comme celui de recruter Moataz Zemzemi, dans l’impasse au RC Strasbourg, auteur d’un doublé de passes décisives contre Paris. L’équipe a également retrouvé de la fiabilité derrière « La solidité globale de l’équipe s’appuie surtout sur la solidité défensive. On a eu un peu plus de stabilité, donc ça nous fait du bien. On a aussi des joueurs qui, défensivement, sont en forme en ce début de saison. » On pense notamment à la charnière Passi-Conte qui n’a pas manqué une minute des sept dernières journées. Les jeunes latéraux Yongwa (21 ans) et Mbondo (19 ans), sont en train de s’affirmer. Peu à peu, Sébastien Desabre impose sa patte sur son effectif, notamment dans le repli défensif, de plus en plus efficace.
Niort – Sébastien Desabre «Être plus compacts, améliorer la vitesse»
La promesse Sissoko
Alors que tous les ingrédients semblent réunis pour réussir, Niort pourrait encore relever la saveur de sa saison avec une pincée de buts supplémentaires. C’est ce que semble annoncer le retour d’Ibrahim Sissoko. Après 18 mois d’absence et quatre opérations au ménisque, le buteur a fait son retour sur les terrains. Si la condition physique revient progressivement, le talent de buteur n’est jamais parti, comme en témoigne sa frappe croisée parfaitement placée face à Paris pour sa troisième apparition. En pleine possession de ses moyens, Sissoko est un des meilleurs attaquants du championnat et pourrait largement contribuer à combler le vide laissé par Pape Ibnou Bâ.
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