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Le Havre – Vincent Volpe : « Le HAC n’est pas à vendre »

12e de Ligue 2, à six points du barragiste Niort, Le Havre s’est maintenu dans le calme, malgré une année pourrie par des résultats en dents de scie. Pour Foot Normand et le HAC, le président Vincent Volpe est revenu sur la saison, qui marquera peut-être un tournant économique pour le club. Brexit, Covid, prix des joueurs, le dirigeant explique la situation économique du Havre avec détail. Alors que les critiques contre le recrutement dans l’équipe, ou le bilan sportif, sont nombreuses du côté des supporters, l’Américain réaffirme d’ailleurs sa volonté de mener Le Havre à bon port. Le point sur chaque dossier chaud du HAC, c’est ici !

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« Le club n’est pas à vendre. Soyons simple, je me suis engagé à investir 10 M€, j’ai investi 10 M€ avec 3,5 M€ d’investissement direct et 6,5 M€ dans le compte courant. Ce dernier est bloqué. Je me suis engagé devant la DNCG à ne pas y toucher. Le jour où il y aura une vente, le compte courant sera traité comme des actions. Depuis la reprise du club il y a six ans, je n’ai pas touché un centime de retour sur investissement, ni moi, ni personne d’ailleurs. »

Une année difficile financièrement, vers un changement de modèle économique ? 

«  Trois choses nous sont tombées dessus en même temps : le Brexit, la Covid et la diminution des droits TV. La fin de Mediapro représente une perte d’environ 3 M€. La crise sanitaire nous a privée de billetterie, de sponsoring. Et je pense que le Brexit va avoir à l’avenir un impact profond sur les transferts pour les clubs de Ligue 2. Pourquoi les prix de certains transferts étaient aussi élevés jusqu’à présent ? Parce qu’à chaque fois qu’un club de Ligue 1 s’intéressait à l’un de nos joueurs, il se trouvait en concurrence avec ses homologues anglais. Mécaniquement, ça les faisait grimper. Le transfert de Ferland Mendy en constitue le parfait exemple.

Avec le Brexit désormais, il est quasiment impossible de réaliser un transfert direct de la Ligue 2 vers l’Angleterre. Du coup, les clubs de Ligue 1 ne vont certainement pas se gêner de nous proposer moins pour nos joueurs. Il n’est pas impossible d’envisager une perte de chiffre d’affaires de 8 à 10 M€. Avec ce que je viens d’expliquer, notre modèle économique basé sur des transferts importants pour financer nos investissements sportifs va forcément changer. Voici le défi qui se présente devant nous. Il va falloir réduire les coûts sans sacrifier la qualité de l’équipe ni abandonner notre objectif. Maintenant, je ne peux pas promettre qu’aucune personne au club ne sera affectée, ça ne serait pas honnête de ma part. D’ici cet été, on va certainement se lancer dans une restructuration. »

«  Ce qu’on peut critiquer, c’est le résultat. Je suis le premier à le dire. On n’est pas bon. »

Le bilan de la saison et l’avenir de Le Guen 

« Les gens ne voient que les transferts. Ils nous disent : « Vous n’avez pas beaucoup acheté ». Je leur réponds : « Regardez notre masse salariale ». Je le répète, depuis cinq ans, elle a doublé. D’ailleurs, on n’est pas resté inactif, on a ajouté des joueurs. On n’a pas conçu l’équipe pour être plus faible que l’année d’avant. Maintenant, vous conviendrez que trouver un remplaçant à Tino Kadewere, ce n’est pas simple. On a embauché un attaquant mais qui n’a pas pu jouer avant la deuxième partie de saison (Khalid Boutaïb) à cause d’un problème de gestion, surtout au niveau de son agent. On ne peut pas critiquer notre investissement. Par contre, ce qu’on peut critiquer, c’est le résultat. Je suis le premier à le dire. On n’est pas bon.

Ça ne fait aucun doute, Paul Le Guen est l’homme qu’il faut pour le HAC. Comme moi, il est dédié à notre objectif et comme moi, il n’est pas satisfait de nos résultats. On est en train de mettre en place des choses à l’intérieur du club. On pense que ça aura un effet positif sur le sportif ».

Source : Le Havre.

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