Rodez, saison 3 sortira le 24 juillet prochain en Ligue 2. Une série à succès dans l’Aveyron qui a misé sur la continuité depuis sa montée acquise en 2019. Malgré un démarrage difficile, le RAF n’a jamais paniqué. Le président Pierre-Olivier Murat a maintenu sa confiance envers Laurent Peyrelade et en son groupe, qui le lui ont bien rendu. A la clé : un maintien acté avant même la dernière journée.
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Laurent Peyrelade ne voulait surtout pas tomber dans la routine. Quitte à brusquer un peu son groupe. Rebattre certaines cartes, évoluer tactiquement. Il est vrai, le 3-4-3 installé en début de saison a semblé déstabiliser les certitudes acquises la saison dernière. Des cadres ont vu leur temps de jeu plus dispersé parfois, comme le meilleur buteur Ugo Bonnet. Sans jamais se plaindre. La défense a beaucoup évolué avant l’arrivée de Julien Célestine en fin de mercato qui a rééquilibré le tout. Au poste de gardien, Guivarch a aussi laissé sa place de numéro 1 en cours de route à Mpasi, l’éternelle doublure qui a saisi cette occasion des deux mains et avec brio. Preuve de la force d’un collectif.
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Tout n’a pas été rose pour Rodez. A la mi-saison, la 18e place occupée à ce moment-là pouvait laisser présager un championnat difficile jusqu’au bout. Le club venait en plus de sortir d’une série de 14 matchs sans victoire. A ce moment, les critiques envers le coach se faisaient plus audibles chez certains supporters sceptiques. Mais Pierre-Olivier Murat, lui, n’a jamais douté. Le RAF n’est pas du genre à pleurnicher, mais plutôt à travailler. Petit à petit, point après point, but après but, le club de l’Aveyron a su redresser la situation. Sans paniquer. A l’aise. Un retour au 3-5-2, des cadres retrouvés, et de belles séries qui ont mené le RAF jusqu’à la 10e place au soir de la 31e journée. Finalement, c’est la 15e place qui lui sera réservé en fin d’exercice, avec un maintien validé avant même la dernière journée histoire d’éviter un stress inutile.
« Il faut que les gens se rendent compte que ce groupe-là fait une saison remarquable »
« C’est une bonne chose de faite ! C’est une grande fierté. Il faut que les gens se rendent compte que ce groupe-là fait une saison remarquable. Avoir 43 points à une journée de la fin, on signe pour 10 saisons suivantes comme celle-là ! Félicitations aux joueurs et à leur abnégation, je suis très fier d’eux », se réjouissait le coach pour ne surtout pas minimiser la performance de valider une fois de plus la présence d’un « petit » (rien de péjoratif) club à ce niveau. Désormais, les dirigeants du RAF se tournent déjà vers l’avenir. Première indication : la réduction du groupe en quantité. De nombreux joueurs ont quitté le navire, non sans émotion dans ce club à taille humaine. « On fait un sport collectif parfois très individuel. On prend des joueurs, mais l’idée c’est aussi de rencontrer des hommes. Des Pierre Ruffaut, des Loic Poujol, des Alexis Peyrelade, des Yohan Roche, des Aurélien Tertereau, des Ayoub Ouhafsa. Et j’en oublie certainement. Je suis très fier d’avoir croisé leur route et ce qu’ils ont laissé est indélébile. Être 5 ans avec eux c’était un sacré kiff. C’est marqué à vie. L’aventure humaine est incroyable », leur rendait hommage le coach.
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Et Laurent Peyrelade, dans tout cela ? Sollicité par Amiens notamment, il est encore sous contrat jusqu’en 2023. Pierre angulaire de la structuration du club depuis le CFA, Laurent Peyrelade est un peu l’ADN du RAF. Déclaré « intransférable » récemment par son président dans la presse locale, il devrait de nouveau être aux manettes, sauf retournement de situation. Avec la même énergie contagieuse, toujours. Avec un cap clair, net et précis : continuer à faire progresser ses joueurs et pérenniser l’entité dans le monde professionnel.
