Pour la première fois de la saison, Troyes a enchaîné deux défaites consécutives en Ligue 2 contre Nancy (1-5) et à Amiens (3-1) avant la trêve. Une coupure qui est arrivée au bon moment pour le leader, qui a besoin de retrouver de l’élan et un nouveau souffle afin de reprendre sa marche en avant dans le sprint final, à commencer par la réception de Guingamp (18e) ce samedi pour la 31e journée.
Un coup de froid sans conséquence. Malgré deux revers d’affilée, Troyes est toujours en tête de la Ligue 2, avec ses trois longueurs d’avance sur Clermont et Toulouse, même si le club auvergnat compte un match de retard. Il n’empêche, ces deux claques subies coup sur coup interpellent alors que l’ESTAC a fait preuve d’une extrême régularité depuis le coup d’envoi de l’édition 2020-2021, sachant toujours rebondir après un échec jusque-là. Si des faits de jeu n’ont pas forcément été favorables dans cette période (2 penalties concédés contre Nancy, un but non-valable accordé à Amiens), ils ne peuvent à eux seuls expliquer ce coup de mou.
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Serrer les vis en défense
Deuxième meilleure défense de la division avant la 29e journée, Troyes a encaissé la bagatelle de huit réalisations en l’espace de deux rencontres seulement. Outre les faits de jeu décrits plus haut, certains buts concédés ont surpris. Notamment avec des alignements aléatoires sur de longs dégagements, offrant tout le loisir aux attaquants adverses d’aller défier un Gauthier Gallon esseulé. Contre Nancy, Oualid El Hajjam manquait à l’appel. Contre Amiens, tout allait relativement bien jusqu’à l’expulsion de Jimmy Giraudon, qui manquera donc quelques rencontres… Comme si dès qu’un membre de l’habituel trio El Hajjam-Giraudon-Salmier manquait à l’appel, la prise de risques du schéma en 3-4-3 losange devenait trop difficile à contrôler. La question se pose donc : Laurent Batlles adaptera-t-il son système contre Guingamp samedi en l’absence de son capitaine ? La réponse donnée par le technicien sera très intéressante à suivre. D’un côté, l’ESTAC cartonne depuis la 9e journée comme cela. Un changement en plein sprint final pourrait perturber le groupe. De l’autre, les équipes connaissent désormais par cœur ce système, et savent comment exploiter ses points faibles.
Retrouver plus d’efficacité
« On ne peut pas jouer pour se régaler, mais pour atteindre des objectifs, personnels et collectifs. Aujourd’hui, on dit que Troyes joue bien. OK, mais si on jouait si bien que ça, on aurait cinq ou six points de plus. Les équipes qui montent, elles ont plusieurs joueurs avec des stats. Il ne faut pas se voiler la face : bien jouer c’est une chose, mais on a besoin de stats ». Le constat est clairement posé par Laurent Batlles dans L’Est Eclair : l’ESTAC manque de tueurs devant le but. Yoann Touzghar est trop seul à assumer ce rôle. Et dès qu’il est un peu moins en forme, difficile de lui trouver un relais convaincant. Hyun-jun Suk vit une saison noire, et Umut Bozok doit encore prendre ses repères dans ce collectif. Dylan Chambost doit franchir un cap dans ce domaine, alors que les ailiers peuvent aussi se montrer plus incisifs devant les cages. Bref, si la défense est pointée du doigt, l’animation offensive doit elle aussi revenir à ses standards élevés pour donner un nouvel élan à cette équipe en quête de Ligue 1, et qui doit absolument éviter la passe de trois défaites d’affilée !
