Le huis clos dispose de peu d’avantages. L’un des seuls est de pouvoir entendre les échanges entre joueurs, ou les consignes données par les coachs qui n’ont plus besoin de s’égosiller. Certains le font toutefois. Pas Jean-Marc Furlan. Le coach de l’AJ Auxerre, interrogé sur sa façon d’être sur un banc en conférence de presse ce vendredi, a expliqué que le travail s’effectue, pour lui, en amont de la rencontre.
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« Sincèrement, quand tu vois sur le banc un entraîneur crier, hurler, faire des gestes… Alors, sans spectateur, tu as tous les bancs de touche qui hurlent. C’est l’enfer. Tu entends des choses, mais pfff… Je comprends pourquoi dès fois le peuple dit que l’on est débiles, car tu te dis dès fois… il n’y a pas plus de cerveau. Tu as l’impression que ça vole très bas, qu’on n’a jamais été à l’école, qu’on ne sait pas écrire ni lire. C’est effrayant… Car comme disent les joueurs de rugby : un stade ou une tribune rend les gens très courageux. Du coup, tu as la peur aussi. Non, le football, c’est le travail la semaine. C’est comme tu as établi des paramètres importants de jeu, des codes, des protocoles, car quand tu joues au foot. Quand tu as du public, le joueur ne t’entend pas, même quand tu fais des cris, tu fais des gestes. Quand tu nous vois crier, hurler, c’est pour évacuer le stress, la peur que l’on peut avoir. »