Olivier Sadran n’est désormais plus président de Toulouse. Suite au rachat de RedBird Capital Partners, il est désormais devenu actionnaire minoritaire (15%) et simple administrateur. Lors de la conférence de presse organisée ce mercredi, il a fait le bilan de son action et parle de son avenir.
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« Je n’ai pas véritablement envie de revenir et de faire un inventaire de ce qui a été fait, ou pas. Depuis 2001, il y a eu 3 périodes. La première est celle de la passion, de l’amour fou et dans laquelle nous avons pris des risques économiques et sportifs démesurés. Cette période a sans doute été extraordinaire. Elle nous a amené à recevoir Liverpool au Stadium, avoir des émotions d’une intensité extraordinaire. Elle s’est poursuivie un peu après, par un peu de Coupe d’Europe.
Il y a ensuite eu une période plus stable, qui correspond à titre personnel au fait que mes enfants aient grandi. Et puis, il y a une période qui n’est pas bonne, sur les 5-6 dernières années. Période dans laquelle l’entrepreneur que je suis disposais d’une passion moins grande, et donc cherchais à déléguer. Cette période plus difficile, je ne l’ai pas suffisamment mesurée. A chaque fois, sur le plan sportif, cela finissait par miracle par s’arranger. Il y a eu beaucoup d’erreurs dans le choix des entraîneurs, des joueurs, beaucoup d’approximation. Mais le club a toujours su garder ses qualités de formation, a toujours été stable financièrement.
Dans les dernières années, j’ai très vite ressenti que les paroles et les actes étaient forcés. La descente est la résultante de la passion partie. Beaucoup de gens sont venus pour acquérir le TFC. Des opportunistes, des financiers, des locaux, des gens en mal de reconnaissance qui pensaient exister. A tort ou à raison, personne n’a représenté, à mes yeux, la continuité de l’esprit TFC dans les quartiers, la formation, que Damien et les gens de RedBird.
J’ai vraiment eu une discussion avec RedBird, des gens compétents en termes de business. La connaissance du sport de RedBird m’a impressionné, à travers l’intelligence artificielle, la data. Avoir une analyse fine comme le sport américain le permet, comme la Premier League le fait, cela nous manquait. On a fait trop de choix sous le coup de l’émotion. Je sais que la data est présente, et cela va totalement bonifier le club. Enfin, la partie de gestion des supporters, la vision avec la communication, le marketing, les partenaires, est une autre raison. Je suis convaincu que le TFC va très vite remonter en Ligue 1, car le boulot va être de très grande qualité. Je me sens heureux, même si personne ne peut prédire l’avenir, d’avoir le sentiment que RedBird est le bon partenaire. Je lui souhaite le meilleur. »
