Le ton monte à la tête de la Berrichonne de Châteauroux. Si Michel Denisot, le vice-président, a assuré que le club n’était pas à vendre, quelques offres de rachat ont été reçues, et déclinées. En réalité, le club de l’Indre cherche à renforcer sa puissance financière et son actionnariat. Mais la façon d’éconduire les potentiels acquéreurs ne plaît guère à des actionnaires frondeurs, qui sont passés des questionnements sur les méthodes de gouvernances à un communiqué cinglant, visant la direction castelroussine.
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Un communiqué transmis à nos confrères de La Nouvelle République, qui en dévoile son contenu. Les frondeurs se disent liés par « un pacte d’actionnaires tout à fait légal par une clause de confidentialité. (Il) comprend un grand nombre d’actionnaires suffisamment nombreux pour aisément représenter une minorité de blocage. »
Ces actionnaires s’opposent depuis le début à la méthode du président Schoen, qui consiste en « un rachat par le club d’un maximum de 500 actions en vue de leur annulation au prix unitaire de 1 000 €. Thierry Schoen motivait cette opération financière dans l’unique but de diminuer le nombre d’actionnaires afin de faciliter la venue d’un investisseur. Le but ultime était de pérenniser la solidité financière du club qui, depuis plusieurs années, présente un déficit chronique de 1,5 à 2 M€. » Mais depuis, ils regrettent d’avoir entendu « beaucoup de choses contradictoires ».
Une offre de rachat cohérente et enthousiasmante
Enfin, les actionnaires reviennent sur les offres de rachat formulées. « Ces deux offres ont été rejetées, dont une au prétexte qu’elle ne correspondait pas à l’ADN du club. Nous avons pu avoir accès à cette offre qui, en plus d’être financièrement sérieuse et de nature à garantir une solidité financière pour la Berrichonne sur plusieurs années, présentait un projet sportif très cohérent et enthousiasmant. »
Et de conclure par un brin d’ironie dans le texte : « Les lois de la génétique sont impitoyables faute de faire rentrer du sang neuf, l’espère dégénère puis disparaît… C’est le triste sort de la consanguinité. Ce n’est pas la dernière modification statutaire repoussant de 70 à 80 ans la limite d’âge des administrateurs qui est de nature à améliorer les choses… Si ça continue comme ça, le conseil d’administration de la Berrichonne va bientôt passer de l’ère de l’Ipad à celle de l’Ehpad ! »