Les enjeux étaient tellement importants ce mercredi 20 mai lors de l’AG de la LFP que les tensions ont été exacerbées entre certains dirigeants du football français. La première grande mesure votée lors de cette réunion a été le passage à 22 clubs pour la Ligue 2 lors de la saison 2020-2021, avec 57% des voix favorable à ce changement de format. Une décision difficile à encaisser pour le président de Toulouse, Olivier Sadran, relégué de L1 en L2, et qui a immédiatement apostrophé Noël Le Graët (FFF), selon un enregistrement que s’est procuré le journal L’Equipe.
Olivier Sadran : « Maintenant que le vote est fait, je voulais savoir quelle était votre position en tant que garant des institutions sur la notion d’équité sportive, de deux Championnats qui se jouent au même moment, qui ont été arrêtés au même moment pour les mêmes raisons avec des conclusions différentes… Comment préservez-vous l’équité sportive et quelle est la position du garant des institutions ? »
La réponse de Noël Le Graët : « Le Comex est le garant des institutions. Il analysera ce vote avec précision. Jusqu’à présent, je crois que la FFF a tenu son rôle, elle fera en sorte effectivement de le faire. Ma position reste ferme. L’institution fédérale doit donner une image solide même si elle ne peut pas faire plaisir à tout le monde. »
Pour rappel, les textes de la convention signée entre la FFF et la LFP permettent un changement de format de 18 à 20 équipes seulement en Ligue 1, contre un changement de 16 à 22 équipes en Ligue 2. D’où l’impossibilité pour l’AG de la LFP de réaliser un vote afin de maintenir Toulouse et Amiens, et dans le même temps de faire monter Lorient et Lens.
Vif échange entre Desplat et Eyraud
Par ailleurs, Le Parisien et RMC Sport rapportent également que le ton est monté entre Bertrand Desplat (Guingamp) et Jacques-Henri Eyraud (OM) sur la question du PGE, le Prêt Garanti par l’Etat, à hauteur de 224,5 millions d’euros pour venir en aide de six à huit clubs de L1. Selon Le Parisien, insultes et même menaces physiques ont été prononcées. Selon RMC Sport, l’échange a été vif mais sans insultes ni menaces. Bref, si la L1 et la L2 se sont rapprochées pour voter le passage à 22, l’aspect financier reste tout de même encore un point très sensible entre les 2 divisions, alors qu’un accord pour augmenter les droits TV de 110 millions à 135 millions d’euros par an pour la L2 doit encore être ficelé.