En cette coupure forcée du championnat en raison de la crise du coronavirus qui frappe la France, MaLigue2 voulait amener une petite touche de légèreté en cette période difficile, en demandant à des joueurs ou anciens joueurs de Ligue 2 de nous conter leurs meilleurs et leurs pires souvenirs en carrière. Direction l’Yonne, où nous retrouvons Quentin Bernard. Le latéral gauche de l’AJ Auxerre, qualifié d’ambianceur du vestiaire brestois par le passé, n’est pas avare d’anecdotes. Il en délivre d’aussi délicieuses que ses passes.
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Le meilleur match joué dans sa carrière
Défenseur, je n’ai jamais eu l’occasion d’inscrire un doublé ou un triplé. Je préfère parler du meilleur match sous l’angle de l’ambiance et d’un bon moment passé. C’était l’an dernier à Metz, pour l’ultime journée du championnat. Les deux équipes (Metz et Brest, Ndlr) étaient certaines de monter en L1. Nous avions fêté la montée toute la semaine précédente. Avant d’arriver au stade, certains joueurs, dont moi, avions pris l’apéro en ville l’après-midi. Je n’avais jamais connu cela dans ma carrière et je ne pense que je revivrai jamais ça. Je n’ai aucun qualificatif. On est arrivé à l’hôtel, tous déguisés en pirates, maquillés, que ce soit les joueurs, le coach et le staff. C’était un peu fou. En termes d’ambiance, c’est un match référence. C’était aussi la fin de trois années avec le coach et une équipe qui avait évolué. C’était d’ailleurs plus une vraie bande de copains. On en reparle encore aujourd’hui. D’ailleurs, on va repartir en vacances ensemble cet été.
Son pire souvenir de match
On me chambre encore aujourd’hui, car ça fait partie de cette épopée brestoise. C’était contre l’AC Ajaccio. On perdait 2-0 à la pause et Moussa Maazou m’avait mis le bouillon pendant toute la première période. Pour l’anecdote, c’était mon anniversaire quelques mois plus tard. En guise de cadeaux, j’avais reçu une vidéo de la part de Maazou pour me souhaiter mon anniversaire. On ne se connaissait pas plus que cela. J’avais d’ailleurs vu plus son numéro face à moi que sa tête. Après la rencontre, je n’étais ressorti que le lundi…
L’anecdote la plus folle en carrière
Il y a prescription (rire). C’était dans ma jeunesse, quand j’étais à Niort avec Simon Hebras et Johan Gastien. Pascal Gastien était notre coach d’ailleurs. On jouait avec la réserve et nous avions un match important à disputer le samedi du côté de Colomiers. La veille, on est sorti en boîte. On est arrivé complètement fracassé dans le bus le lendemain. Nous avions 5 heures de route. Simon n’avait même pas pu finir l’échauffement. Il avait dit qu’il avait une sorte de gastro. On était jeune, pas encore pro. Après, c’est devenu mon métier, et je garde les autres anecdotes pour moi (sourire).
Le joueur le plus fort affronté
Certainement Mbappé, lorsqu’il évoluait à Monaco. Je jouais à Dijon et nous avions reçu l’ASM. Il y avait aussi Thomas Lemar. Mbappé venait juste d’avoir 18 ans. C’était déjà un phénomène. Il dégageait déjà quelque chose sur le terrain.
La consigne tactique jamais comprise
J’ai eu la chance d’avoir de très bons coachs, Pascal Gastien, Jean-Marc Furlan, mais aussi Olivier Dall’Oglio à Dijon. Je ne me suis jamais posé cette question. Ce sont des tacticiens à l’aise dans les consignes. Je n’ai jamais eu de souci pour comprendre ou mettre en place une consigne.
Le coup de génie tactique d’un coach
Le coach Furlan avait très souvent de bons coachings. C’est souvent les joueurs du banc de touche qui nous ont fait gagner les rencontres. C’était une grosse force dans les équipes qu’il a entraînées. Mais ces entraîneurs sont surtout des techniciens assez réfléchis. Ils n’ont pas envoyé le vestiaire en l’air. Ce sont des professeurs plutôt que des coachs, qui sont dans la réflexion davantage que dans l’action d’énervement.
L’interview la plus étrange/ratée de ta carrière ?
C’était une interview avec Johan Gastien, pour le DFCO Mag’ ! On avait répondu tout et n’importe quoi (rire). Cela avait fait un truc déjanté et c’était sympa.
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