Le football français est à l’arrêt en cette période de confinement. Pas que la Ligue 2 et la Ligue 1, mais aussi tous les championnats amateurs, et le National 1, semi-pro. Une division qui, depuis de nombreuses années, se trouve entre devoir répondre aux exigences quasi-professionnelles, et un statut qui n’évolue guère. Ce que déplore le président de Cholet, Benjamin Erisoglu.
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« Comme vous le savez, ça fait des années que l’on parle du National en Ligue 3, c’est-à-dire comme ligue professionnelle. Cette crise va faire une épidémie de la même manière qu’elle le fait au niveau maladie mais dans le football. Toutes les petites associations vont peut-être pouvoir survivre, et encore, parce que ce n’est que du bénévolat et que ce sont des championnats qui ne nécessitent pas beaucoup de déplacement. Mais nous aujourd’hui en National, on se déplace comme un club de Ligue 2. On n’a aucune différence avec un club de Ligue 2, voire même avec un club de Ligue 1. On ne sait pas de quoi est fait l’avenir, mais je ne conçois pas et je ne comprends pas qu’aujourd’hui en France, qui était l’un des pays les plus formateurs et qui transférait le plus de joueurs au monde, comment nous pouvons être dans une Ligue 3 non-professionnelle. […] Aujourd’hui, il n’y a pas que la Ligue 1 ni la Ligue 2 ! Il ne faut pas oublier qu’un joueur comme N’Golo Kanté est sorti du National, de même pour Olivier Giroud ou Franck Ribéry. Et je peux vous en citer une cinquantaine comme ça ! Nous ne sommes pas la poubelle de la Ligue 2 et de la Ligue 1. Nous ne sommes pas là que pour servir. »
Source : Foot National