L’US Orléans a montré un bon visage sur la pelouse du RC Lens ce lundi soir (défaite 1-0) en clôture de la 28e journée de Ligue 2. Mais insuffisant néanmoins pour repartir dans le Loiret avec au moins un point. La faute à un penalty concédé en tout début de seconde période dans une saison où rien ne sourit à l’USO. A l’issue de la rencontre, le défenseur central Cédric Cambon s’est longuement arrêté en zone mixte pour revenir sur cette nouvelle défaite, et sur la lutte pour le maintien qui devient de plus en plus difficile pour la lanterne rouge.
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Quelle est votre regard après cette nouvelle défaite ?
Cédric Cambon : On a la meilleure occasion de la première période. On aurait pu rentrer aux vestiaires en menant au score, et ensuite il y a ce coup du sort en début de seconde période. C’est logique qu’il siffle penalty, ce qui est dommage c’est qu’il ne nous siffle pas la même cinq ou dix minutes après. Encore une fois, on repart sans point. Ça commence à être difficile, mais il y a des motifs d’espoir malgré tout. La question c’est : est-ce qu’on va être capable de rééditer ça vendredi contre Grenoble ? Je l’espère parce qu’on a montré qu’il y avait du potentiel dans cette équipe. On le répète depuis des mois et des mois, mais il va falloir gagner.
Le penalty est-il sévère selon vous ?
Oui, l’année dernière il n’aurait pas été sifflé. Cette année il est sifflé parce que c’est la main opposée. S’il avait tapé la main au sol… mais bon, tous les défenseurs taclent de cette façon là. C’est le sort qui s’acharne, c’est pas de réussite, c’est comme ça. A partir du moment où je la touche, il est obligé de siffler. Il peut siffler pour nous aussi après… Enfin bref, on ne va pas parler de l’arbitrage sinon je vais rentrer tard chez moi.
La situation se complique de plus en plus pour le maintien…
Plus les journées avancent, plus c’est difficile. C’est dur, mais c’est compliqué depuis le mois d’août. Je ne vais pas dire qu’on s’y accommode, mais on travaille. On avait bien travaillé cette semaine pour préparer ce match de Lens, et on a failli faire quelque chose. Dans l’état d’esprit, on ne pourra pas faire moins vendredi. Peut-être qu’il faudra être moins ambitieux dans le jeu, même à la maison. Reproduire le schéma de ce soir. Il faut être lucide, on est dernier, je ne pense pas qu’on soit capable d’imposer notre jeu et nos forces à qui que ce soit. Si on reproduit de nouveau ce plan de jeu, il va falloir s’y tenir comme on s’y est tenu contre Lens. Encore une fois il y a des regrets, c’est à l’image de la saison. Mais on y croit ! On ne va pas lâcher. On est à 7 points, on en récupérera peut-être trois la prochaine journée… Il faut se battre, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
Qu’est-ce qu’on va chercher dans ces cas-là pour relancer la machine ?
C’est vrai que quand on entame la semaine, c’est dur. Mais bon, on se raccroche au fait que mathématiquement on est encore dans le coup. L’approche sera peut-être différente le jour où ça ne sera plus le cas. Là, il faut se battre ! C’est le message qu’on essaie de faire passer. S’il faut jouer 2-3-4 matchs en étant condamné, ça va être dur. Là c’est compliqué, les têtes étaient basses dans le vestiaire… Encore une fois, c’est un coup de massue mais on se doit de se battre pour le club et les supporters. On entend souvent les gens dire qu’on ne mouille pas le maillot. Mais croyez-moi, qu’ils viennent passer une semaine d’entraînement avec nous, et ils verront qu’on le mouille. Et encore à Lens, on l’a prouvé.
Le calendrier va s’alléger un peu ces prochaines semaines…
Sur le papier, oui. Mais on se bat contre nous-mêmes depuis le début de la saison. Un vendredi c’est bien, et le week-end d’après on retombe dans nos travers. Si on veut s’en sortir, il faut que pour les 10 derniers matchs on soit dans le même état d’esprit que contre Lens. Il faut être bien groupé, avec un bloc difficile à bouger, sur chaque contre qu’on fasse mal à l’adversaire. Jouer bas avec un bloc compact, ce n’est pas manquer d’ambition, c’est jouer avec ses moyens.
Les huis clos risquent de se multiplier, qu’est-ce que cela change pour les joueurs ?
Ça fait bizarre, surtout dans un stade comme Bollaert… Je pense que cela nous a un peu aidé car il y a moins de pression. On sait qu’en général, ça attaque fort ici. Mais c’est vrai que ça fait bizarre, c’était mon premier match à huis clos, on s’entend parler… c’est assez particulier. En termes d’intensité, on arrive à se mettre dedans. Mais c’est vrai qu’on parvient à plus se parler sur la pelouse alors qu’en général à Lens, c’est plus compliqué de s’entendre.
Propos recueillis par Dorian Waymel