Malgré la déception de ne pas avoir pu aller au bout de la saison pour tenter le maintien à la tête de l’US Orléans où il a été remercié après 25 journées de Ligue 2, Didier Ollé-Nicolle a accepté d’accorder une longue interview à MaLigue2 dans le cadre de notre Podcast hebdomadaire (à retrouver en intégralité ici). Si vous avez manqué son passage dans notre émission, voici un résumé des principales déclarations de l’entraîneur. Il revient sur les premières belles années à l’USO, avant de voir les relations avec le directeur sportif Anthar Yahia se dégrader en même temps que les résultats de l’équipe première, lanterne rouge du championnat.
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Son regard sur la saison actuelle difficile de l’USO
« Il y a 3 ans en arrière, l’équipe était dernière avec 15 points, elle était rétrogradée administrativement et je ne l’ai su qu’après. On a perdu 4 joueurs, on devait recruter, tout le monde me l’a caché et on n’a pas pu recruter. Pour tout le monde c’était fini, c’était mort. Au moment de se redresser, la DNCG nous avait piqué 4 points donc il avait fallu batailler pour se sauver en barrages. Ça avait été une saison exceptionnelle de pression, de tension, de vagues, et on s’est sauvé miraculeusement. On a bâti derrière 2 saisons en rajeunissant l’effectif et en finissant 12e puis 8e. On était dans une progression régulière (…). C’était une saison historique l’an dernier. Quand j’ai rencontré le président et le directeur sportif pour faire le bilan en mai, l’idée était de se donner 2-3 ans pour rester en première partie de tableau et après pourquoi pas titiller le Top 5. Mais, j’ai beaucoup insisté sur la stabilité, j’avais trouvé une équipe de 14-15 joueurs avec 14 matchs sans défaite pendant une période ! Et je voulais ajouter 4 joueurs dont j’avais dressé les profils.
Et patatras ! Il y a eu un changement total de stratégie puisque 10 garçons sont partis et 8 joueurs ont été choisis par le club. Pas par moi, par le club. Ces garçons ne sont pas dénués de qualités mais n’avait aucune expérience de la Ligue 2, tout simplement. (…) L’été dernier j’ai eu des touches avec quelques clubs, notamment très avancées avec Caen. J’avais la sensation qu’on avait bien bâti, avec des garçons qui entraient dans la force de l’âge et qui voulaient rester avec moi. Mais ça n’a pas été dans ce sens-là. J’étais partagé mais je me sentais bien à Orléans, j’avais la sensation qu’on pouvait faire un coup. »
Sa relation avec Anthar Yahia, l’ancien directeur sportif
« Ce n’est pas un regret de ne pas avoir réussi à travailler avec lui car je pense que ce n’était pas possible. C’est un regret de ne pas avoir travaillé avec un directeur sportif avec qui je me serais entendu. C’est un choix, il a eu la main sur le recrutement et le président a validé. Il a fait ce qu’il avait à faire comme il a voulu le faire. Il a été pénalisé et moi aussi donc on se rend compte que ce n’était pas la bonne stratégie. Je n’ai jamais eu de problèmes dans aucun club et pendant 2 ans et demi à Orléans c’était merveilleux. Je ne vais pas dire que j’ai fait le recrutement pendant ce temps-là. Mais les garçons qui venaient me connaissaient, c’était par mes réseaux, c’était des joueurs en post-formation.
Quand j’évoque Poha, Tell, Laurienté, D’Arpino, Avounou, Lecoeuche etc. C’étaient des joueurs prêtés, il n’y avait aucune notion économique. Cet été, il y a eu des notions économiques avec une autre personne, mais ça a été validé par le président. J’ai eu des relations privilégiées avec mes présidents et jusqu’à cet été, et c’était la même chose avec Philippe Boutron. Après il a fait un choix, c’est la première fois où ça s’est mal passé. Donc j’en tiendrais compte à l’avenir si un club est intéressé par mon profil. »