Revenu d’une grave blessure au tendon d’Achille, Arnaud Balijon s’est bien relancé sous les couleurs du Havre AC en Ligue 2. Mais après 18 moins en Normandie, le gardien n’a pas été prolongé et se retrouve dans la quête d’un nouveau challenge. Pas question de raccrocher les crampons pour le joueur de 36 ans, qui se sent encore physiquement au top !
MaLigue2 : Arnaud, après 18 mois au HAC, quelle est votre situation aujourd’hui ?
Je suis en fin de contrat avec l’arrivée de Paul Le Guen. Je bosse dans mon coin, je suis à la recherche d’un challenge. Je me prépare individuellement, avec l’expérience que j’ai accumulé. Je suis en discussions avec un ou deux clubs pour retoucher le ballon, faire quelques spécifiques gardien. Le fond, je l’ai, je l’ai bossé pendant les vacances. Je bosse aussi les appuis, je bosse quasiment tous les jours. Si un club m’appelle, je suis prêt !
« J’ai laissé un beau souvenir au HAC »
Vous avez prouvé à travers vos matchs au Havre que votre blessure au tendon d’Achille était définitivement derrière vous. Et surtout que vous aviez encore le niveau pour jouer en L2.
J’ai été arrêté 17 mois, c’est même un miracle que je puisse rejouer à ce niveau, mentalement ça a été dur. Surtout, le miracle, c’était de revenir au niveau qui était le mien avant. Certains disent même que je suis revenu un peu mieux… Ça m’a redonné un moral énorme. Physiquement j’ai donc économisé une année, je ne suis pas neuf, mais je suis encore super bien. Le HAC m’a donné la possibilité de me relancer, avec de super structures, de super joueurs. Ça s’est super bien passé, j’ai laissé un beau souvenir là-bas je pense, je suis très content de ce que j’ai fait là-bas. Le Havre, ce n’est pas un club anodin. Yo Thuram a eu des mots élogieux envers moi, donc je le remercie. Cette blessure n’a pas été simple, mais c’est du passé.
Le marché des gardiens est particulier, avez-vous des pistes et des envies pour rebondir ? Votre âge (36 ans) peut-il être un frein vis-à-vis de certains clubs ?
C’était un sujet de rigolade dans le vestiaire, car les jeunes de 20 ans disaient que j’avais plus de jus qu’eux. Je suis explosif, souple, je n’ai jamais été blessé avant ma déchirure du tendon d’Achille. Je suis vraiment bien, j’ai apporté mon expérience au HAC. Cette phase de blessure m’a permis d’avoir du recul dans ma carrière. J’étais en doublure au HAC, j’ai réussi à gagner un peu ma place, j’ai été dans le bon état d’esprit, j’ai accompagné les jeunes. Le petit Yahia Fofana par exemple. Je reste son grand frère, j’ai tout le temps essayé de faire cela dans ma carrière. Avec ce qu’il s’est passé, j’ai toujours cet esprit de compétition, mais j’ai plus de recul si le coach ne me fait pas jouer etc. En France, on est confronté à ce problème de l’âge… Les clubs sont moins dans cette optique là, ils veulent plus regarder des jeunes. Moi, je pense que pour un groupe de L1, L2, N1… Quand un club a des objectifs forts, je suis persuadé que les joueurs de mon profil sont importants dans un groupe.
« Je suis revenu au top »
J’ai prouvé certaines choses, j’ai fait de belles prestations contre des L1 en Coupes. Mais je suis un homme de projet, j’ai besoin de sentir les choses. Un projet collectif fort, c’est ce qui m’intéresse. Je suis plus dans cette optique-là. Après, le marché est difficile car il y a eu des contacts avec de très bons clubs, et des fois ça tique avec des plus petits clubs par rapport à mon état de forme. C’est le lot du foot. Moi, je suis ouvert à tout type de projet. Je suis revenu de cette blessure, je suis revenu au top. J’ai fait les 2 derniers matchs de la saison, je m’entraînais encore à fond la saison dernière donc je suis encore dans le coup. A mon âge, les choses sont difficiles pour certains clubs mais je suis ouvert, je ne suis pas encore dans ma tête en réflexion d’une reconversion. Je suis encore tout frais pour continuer à être joueur !