Le feuilleton entre le Paris FC et le Gazélec Ajaccio n’est peut-être pas terminé. Avant la 38e journée de Ligue 2, cet épisode ressurgit car les deux clubs se retrouvent, mais surtout car le match nul entériné au lieu de la victoire sur tapis vert du PFC pourrait avoir de lourdes conséquences.
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Prêté par Bordeaux au GFC Ajaccio, Aaron Boupendza n’a pas vraiment marqué les esprits en Ligue 2 cette saison. Jamais décisif dans la première partie de saison (9 matchs), l’attaquant gabonais est reparti dès le mois de janvier. Désormais du côté de Tours en National, son nom pourrait réapparaître dans cette fin de saison.
Car souvenez-vous, c’est lui qui était entré en jeu lors du match aller entre le Gazélec Ajaccio et le Paris FC alors qu’il était suspendu (1-1, 1ère journée de Ligue 2). Une suspension qui remontait à la saison précédente lorsqu’il évoluait à Pau. Le joueur de 22 ans avait alors passé trente minutes sur la pelouse de Mezzavia, avant de se faire… exclure dans le temps additionnel. Cette demi-heure aurait pu coûter très cher au GFCA, puisque la Ligue de Football Professionnel avait dans un premier temps donné la victoire au PFC sur tapis vert.
Plaidant sa bonne foi, le club corse avait apporté les preuves que la suspension de son nouveau joueur n’apparaissait pas sur le site de la FFF. La commission d’appel avait alors infirmé la première décision et entériné le match nul. La fin de l’histoire ? Pas tout à fait puisque le Paris FC avait saisi le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) pour obtenir la victoire tout en laissant le point du nul au GFC Ajaccio. Mais la conciliation du CNOSF était d’en revenir à la première décision, c’est à dire les trois points pour le club parisien et aucun pour le Gaz. Proposition acceptée par le Bureau de la LFP mais… pas par le Paris FC !
Ferracci veut la victoire et le nul pour le Gaz
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le président Pierre Ferracci avait choisi de renoncer à la victoire sur tapis vert, début décembre. Dans les colonnes du Parisien, il avait alors justifié sa décision : « Moi, j’ai tenu mes engagements, la Ligue n’a pas tenu les siens. On a dû faire un choix entre la proposition du CNOSF de nous donner match gagné et perdu au Gazélec, et l’engagement qu’on avait pris auprès du club corse de respecter la procédure qui nous avait été proposée par la LFP. Depuis le début on défend le 3+1 (trois points pour le PFC, 1 point pour le GFCA, ndlr.). Bien sûr, on sait que ce n’est pas réglementaire. Mais valider un résultat avec un joueur qui est suspendu, ne l’est pas non plus… »
Tiraillé entre sa promesse et la possibilité de récupérer trois points, le patron du PFC avait donc tranché en faveur du Gazélec, son club de cœur. Il entretient d’ailleurs de bonnes relations avec son homologue corse, Olivier Miniconi, qui avait salué son geste.
https://twitter.com/o_miniconi/status/1069689600673755136
« J’espère que la LFP envisage, si besoin, les moyens de corriger cette situation »
Mais si ces deux points venaient à manquer au Paris FC dans cette fin de saison, Pierre Ferracci regrettera-t-il sa décision ? Si son club venait à rater les play-offs pour un ou deux points, quelle serait sa position ? Avec une victoire, le PFC serait aujourd’hui assuré de la 4e place. « Avec une application stricte du règlement ou une dérogation à ces mêmes règlements plus respectueuse des droits de chacun, nous serions assurés de la 4e place, regrette-t-il ce jeudi dans une interview sur le site du PFC où il revient en détails sur cette affaire. Mécha Bazdarevic pourrait faire tourner son effectif, en prévision des affrontements suivants, comme peut le faire, par exemple, Troyes. Si nous terminions 5e, le dommage, avec un déplacement, serait plus conséquent. Et je n’évoque pas même une 6e place…
A l’issue de la 38ème journée, le Paris FC pourra mesurer l’importance du préjudice qui lui est causé. Le Conseil d’Administration de la LFP, nous l’avons dit en son temps, n’avait pas le droit de prendre cette position et de faire pression sur la Commission d’Appel. Il n’en avait ni l’autorité, ni la compétence. Et il suffit d’examiner de près sa composition pour prendre conscience que la morale et l’éthique ne s’y retrouvent pas. J’espère que la LFP a conscience de cette situation et qu’elle envisage, si besoin, les moyens de la corriger. » Ce feuilleton ne serait donc pas totalement refermé… Surtout que le Paris FC pourrait ne pas être le seul à vouloir défendre ses intérêts. Si le Gazélec Ajaccio se maintenait grâce à un point, qu’en diraient ses concurrents directs ? Avec une défaite à l’aller (1-0), le GFCA serait aujourd’hui barragiste et Sochaux, premier non-relégable…
Je suis un supporter fidèle du PFC mais j'avoue qu'il est difficile de suivre notre Président sur ses positions. Le plus simple (et logique) aurait été d'accepter le gain du match sur tapis vert, comme cela se fait d'habitude. Car le joueur BOUPENDZA devait bien savoir qu'il était suspendu, non ? Il devait donc avertir le GFCA de l'impossibilité de le faire jouer ce match, point barre. La faute est celle du joueur et donc par conséquence de son club ... le Gaz' peut lui en vouloir à BOUPENDZA, dans cette affaire. D'ailleurs si cela n'avait pas été un match contre le Gazélec mais contre un autre des 18 clubs de L2, le Président FERRACCI aurait bien sûr accepté les 3 pts, et avec joie, encore ! Je ne trouve donc pas très normal sa tentative d'arrangement, même si ça part d'un sentiment noble = son amitié avec le club et les dirigeants ajacciens ... mais cela a pénalisé le PFC et risque de fausser le championnat ... on se met à la place de Sochaux, surtout ... En tous cas, ce Vendredi soir il faudra battre les Gaziers ... sans BOUPENDZA (il n'a pas eu un franc succès en Corse ... et gageons qu'il n'y retournera pas en vacances ...). ALLEZ PFC !!! Un autre sujet est celui de l'organisation des play-offs: il faudrait laisser une semaine entre 38ème journée et Play-Off 1, 4 jours entre PO1 et PO2 puis 1 semaine avant l'aller L2/L1 et 4 jours avant le retour L1/L2 ... cela laisserait un peu plus de chances aux clibs de L2 ...
Tout est fait pour que le 18ème se maintienne. Le CNOSF prend des décisions pour le moins contestables, au hasard Luzenac et Lens...la même année pour 2 des tout plus grands scandales de l’an coalition Fff- Lfp. Concernant ce match on peut considérer que la justice n aurait pas validé une victoire sur tapis vert du Paris Fc, le Gazélec étant dans l impossibilité de connaître la suspension sans compter qu ils auraient largement pu se passer de ce Boupendza.