Le FC Lorient vient d’enchaîner deux victoires consécutives en Ligue 2 pour la première fois depuis début novembre. Les Merlus remontent ainsi sur le podium grâce à leur succès à 10 contre 11 face à l’AC Ajaccio vendredi (1-0). Et pourtant ils s’étaient inclinés il y a quinze jours face à l’autre club corse, le GFC Ajaccio, à… 11 contre 10 (0-1). Après la rencontre, Mickaël Landreau n’a pas caché sa satisfaction, même si le fait marquant de la soirée reste la grave blessure d’Houboulang Mendes. Mais selon le coach lorientais, plusieurs solutions s’offrent à lui pour palier la longue absence du latéral droit malgré le départ en prêt de Lindsay Rose et le forfait de Jonathan Martins Pereira.
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« C’est une victoire qui a une saveur particulière pour le groupe, pour le scénario, pour ce que l’on a produit en termes de valeur, d’énergie, d’intelligence collective. Je suis très content pour les garçons. C’est top. C’est très compliqué de jouer à 11 contre 10. Là où c’est différent par rapport au match du Gazélec, c’est qu’on était mené 1-0 quand il y avait eu l’expulsion. Là on a réussi à marquer et à avoir trois belles situations à 10 contre 11. En infériorité numérique, le scénario psychologique et l’environnement s’inversent. Tu n’es plus obligé de faire le jeu, tu dois être intelligent dans tes déplacements et après profiter des occasions, des espaces pour pouvoir marquer sur un exploit individuel ou une action collective. Les garçons ont fait le match qu’il fallait à 10 pour s’imposer. Avec de la réflexion, du vice… Ce match-là sera important pour nous parce que rien que d’être capable de réaliser ça… On est dans de l’irrationnel. On se retrouve avec Jo Delaplace à droite, Max Etuin à gauche et une charnière centrale Vincent Le Goff – Felipe Saad. Je ne sais pas s’il y a beaucoup d’équipes qui jouent avec trois gauchers dans leur défense. L’irrationnel est là, c’est la magie du foot.
La défense inédite ? Le choix s’est fait de cette manière-là parce qu’on avait déjà fait un changement sur blessure, on a eu un expulsé et je trouvais que les 10 minutes qui ont suivi étaient plutôt intéressantes. J’avais trop d’incertitudes sur des changements potentiels, je voulais voir comment le match se déroulait. Le match était tellement parti dans l’irrationnel qu’il fallait continuer. On a constitué un effectif réduit pour pouvoir gérer les options. C’était prévu que si Houbou (Mendes) avait un problème, c’était à Jonathan (Delaplace) de jouer arrière droit. Je suis très satisfait de sa rentrée et ce qu’il a apporté. Ce qui n’était pas, c’est qu’on ait une blessure longue durée. C’est à moi de travailler sur les options et il y en aura. J’ai confiance en mon groupe et dans le travail qu’on fait. Je peux jouer à trois derrière. On a des joueurs qui sont dans une réflexion permanente les uns par rapport aux autres. Maxime Etuin, qui est capable de jouer arrière gauche pendant 60 minutes, c’est parce qu’il a une réflexion par rapport au jeu, au poste. On a des milieux de terrain qui ont cette faculté de pouvoir compenser et jouer à différents postes. Cela fait partie de notre projet de jeu. A l’entraînement, ils travaillent régulièrement à un poste qui n’est pas le leur. Je préfère avoir tous mes joueurs au poste où ils doivent jouer. Mais Joris (Sainati) est aussi capable de jouer à droite. On aura des options. Cela fait partie d’une saison et de la vie d’un club. »