Les trêves internationales sont toujours la bonne occasion de prendre des nouvelles de nos anciens pensionnaires. Auteur d’une excellente saison avec le Stade de Reims et sacré champion de Ligue 2, Xavier Chavalerin découvre l’élite cette année, toujours avec le club champenois. Le milieu de terrain de 27 ans se confie pour MaLigue2 sur la découverte de cette division.
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MaLigue2 : Xavier, comment se passe la découverte de la Ligue 1 ?
Xavier Chavalerin : Très bien ! On poursuit l’apprentissage de ce niveau. C’est sûr que c’est plus dur, la L1 demande beaucoup plus de concentration et de détermination.
Quels sont les principaux changements par rapport à la Ligue 2, sur et en-dehors du terrain ?
Techniquement, c’est vraiment un niveau au-dessus ! Surtout dans les 30 derniers mètres, que ce soit défensivement ou offensivement, c’est beaucoup plus difficile de trouver les bonnes solutions. Sinon, on a gardé les mêmes méthodes de travail que la saison dernière, simplement on voit qu’il y a plus de caméras en L1, plus de sollicitations aussi de la part du club. Après, on ne s’est pas posé beaucoup de questions au moment de découvrir la L1. Les cadres de l’équipe qui avaient déjà connu cette division nous ont parlé, nous ont alerté sur ce qui allait nous attendre. Sur le terrain, forcément c’est un peu plus compliqué.
Après un départ canon et deux succès contre Nice et Lyon, vous n’avez plus gagné depuis. Est-ce qu’il y a de l’inquiétude un peu dans le groupe ?
C’est vrai qu’on a connu un départ en fanfare avec ces deux victoires contre deux belles équipes. C’était peut-être même un peu trop beau ce départ (rires). Ça nous a mis sur le devant de la scène. Depuis, c’est vrai qu’on a un peu plus de mal dans l’efficacité, c’est surtout le secteur sur lequel on bosse à fond en ce moment, on passe nos semaines là-dessus. Ça va forcément tourner, on a un super groupe, bosseur, donc il n’y a pas de raisons de s’inquiéter.
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Vous restez sur quatre matchs nuls sur le score de 0-0 lors de vos 5 dernières sorties. N’avez-vous pas peur qu’on vous colle tout de suite l’étiquette d’équipe ultra-défensive ?
C’est sûr qu’on ne marque pas beaucoup de buts depuis le début de la saison. Mais c’est très important d’avoir déjà une bonne base défensive en Ligue 1. Le positif, c’est qu’on est capables d’aller chercher des points aussi bien à l’extérieur qu’à la maison. Il reste maintenant ce problème d’efficacité, mais on ne se pose pas trop de questions. On a beaucoup d’occasions, il nous manque juste le dernier geste. Ce n’est pas comme si on ne savait pas s’en procurer, là ce serait plus inquiétant. On doit trouver cette forme de relâchement devant le but, il suffira d’une réalisation à nos attaquants pour lancer la machine.
« Pour espérer faire un résultat contre le PSG, il faut faire le match plus que parfait… »
Votre compteur perso est en tout cas déjà débloqué, puisque vous avez marqué au Parc contre le PSG (4-1). Comment avez-vous vécu cette grosse affiche de L1 ?
On est allé là-bas sans pression. Cette année, ils sont vraiment à un niveau au-dessus, c’est impressionnant. On entame parfaitement le match, je marque sur la première occasion. C’était le plan parfait, mais il n’a duré que 30 secondes (rires). Ce genre de rencontre, c’est une bonne leçon pour nous. Que ce soit sur le plan technique, mental, ou tactique, on se confronte à ce qui se fait de mieux. Pour espérer faire un résultat contre le PSG, il faut faire le match plus que parfait. Et encore, il faut qu’eux aussi soient dans un jour sans…
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Gardez-vous encore un œil sur la Ligue 2 ?
Oui, je suis toujours un peu le championnat, notamment le Red Star où je suis passé avant de rejoindre Reims. Je vois que 3-4 équipes sont bien parties, surtout Metz et Lens. Au début, on pensait vraiment qu’elles allaient se détacher en tête à deux. Finalement, ça s’est resserré et c’est très intéressant à suivre.
« La saison dernière était extraordinaire »
La saison dernière était fantastique pour Reims avec ce record de points à la clé, en plus du titre et de la montée…
Vivre une saison comme celle-là, c’est vraiment extraordinaire quand on y repense. Que ce soit au niveau des résultats ou de l’ambiance dans le groupe, c’était fantastique. Ce qui est bien, c’est que malgré les changements dans l’effectif cet été et le départ de quelques cadres, l’ambiance n’a pas changé, on a su l’inculquer aux nouveaux joueurs. C’est très important de conserver cet état d’esprit en Ligue 1. Personne ne tire la couverture vers soi. Personnellement, je savais qu’il y aurait plus de concurrence à mon poste, mais j’ai la chance de pouvoir enchaîner les matchs et je donne le maximum.
Vous avez été formé à l’OL, mais sans jamais y jouer chez les pros avant de partir à Tours. C’était un sentiment particulier de les jouer dès le début de saison et de les battre à Delaune ?
Je n’avais pas d’appréhension, simplement c’était juste le fait de jouer contre une grosse écurie du championnat qui était excitant. C’était plutôt pour ma famille, qui était dans les tribunes, que c’était particulier. J’ai recroisé Ferri, Gorgelin avec qui j’ai été formé. J’ai côtoyé Fekir aussi en formation, mais il n’était pas dans le groupe pour le match. C’était une vraie satisfaction de pouvoir l’emporter contre l’OL, maintenant je n’ai pas de regrets de ne pas avoir jouer pour eux. J’ai eu l’opportunité de partir en Ligue 2, j’ai été content d’être formé à Lyon, le meilleur centre de France, et ça m’a servi ensuite pour me forger ma carrière.
Propos recueillis par Dorian Waymel