En 2014, le feuilleton Luzenac AP avait agité le monde de la Ligue 2. Alors que le club ariégeois avait obtenu sa montée sur le terrain, la LFP n’avait pas validé cette accession, arguant que le LAP ne s’était pas mis en conformité avec le règlement pour participer à un championnat professionnel. Quatre ans plus tard, le tribunal administratif de Toulouse a rendu sa décision dans ce litige qui oppose Luzenac à la Ligue. Et alors que le LAP réclamait 40 millions d’euros de dédommagement dans cette affaire, il n’obtiendra finalement que… 2000 euros pour préjudice moral, comme le rapporte le journal La Dépêche. Le tribunal a publié un communiqué pour expliquer sa décision.
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Le communiqué du tribunal administratif de Toulouse
« Par le présent jugement, le tribunal a reconnu l’existence de deux fautes commises par la Ligue de football professionnel dans le traitement de la demande du club. La première tient à l’illégalité fautive de la décision du 5 juin 2014 de la commission de contrôle des clubs professionnels prononçant une mesure d’interdiction d’accession sportive à l’encontre du club, illégalité tenant à l’incompétence de la commission pour ce faire. La seconde faute tient au manquement au devoir de réserve du président de la Ligue de football professionnel qui s’est exprimé publiquement en défaveur de la participation d’une 21ème équipe au championnat national de Ligue 2 alors qu’étaient en cours l’examen de la demande du club ainsi qu’une conciliation et une procédure judiciaire. Toutefois, le tribunal a considéré que le lien de causalité entre ces deux fautes et les préjudices sportif et financier allégué par le club n’était pas établi dès lors que de telles fautes ne sont pas la cause directe du défaut de participation au championnat de Ligue 2. »
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« Du foutage de gueule »
De son côté, le président de Luzenac, Jérôme Ducros, ne digère pas cette décision. « La justice n’est pas la justice. Je suis perplexe sur la justice rendue. Je m’attendais à tout ou à rien. Il ne pouvait pas y avoir de demi-mesure. Soit la LFP était innocente, soit elle était coupable. La justice les dit coupables mais ils ne payent pas. C’est du foutage de gueule« , s’est-il exprimé dans La Dépêche.